Algérie

Une famille de cinq personnes bloquée dans son appartement



Effondrement partiel rue Cavaignac Samedi soir, aux environs de 22 heures, le palier du troisième étage d’une habitation située au 10 rue Cavaignac, s’est effondré. L’immeuble sinistré, composé de quatre niveaux, fait partie des constructions classées menaçant ruine. Sur les lieux, nous avons constaté que le couloir, d’une superficie de 2 m², reliant les deux appartements du 3ème étage, s’était écroulé. Certes, aucun blessé n’est à déplorer, mais une famille composée de cinq personnes s’est retrouvée bloquée au niveau de son logement. Le père nous a affirmé que ce matin, son fils a dû emprunter la terrasse de l’immeuble voisin pour se rendre à l’école, les autres enfants préférant rester à la maison, devenue inaccessible. Hier matin, les habitants de l’immeuble étaient encore sous le choc, et une mère de famille dira «on peut s’estimer heureux, car l’heure tardive de cet incident nous a évité des conséquences plus dramatiques. Imaginez un peu la situation si cet effondrement s’était produit à l’heure où les enfants rentrent de l’école». Elle ajoutera que «cet immeuble est la propriété de l’OPGI. Parmi les habitants, huit sont locataires et les autres propriétaires. Nous autres locataires avons adressé, en vain, des correspondances à l’OPGI, lui demandant une réfection et une réhabilitation de cet immeuble qui menace de s’effondrer». Cette femme déclarera vivre, ainsi que sa famille et l’ensemble des habitants de l’immeuble, dans l’angoisse de nous retrouver, un jour, sous les décombres. Elle ajoute, par ailleurs, que des petits travaux d’entretien ont été effectués par les habitants de l’immeuble, avant d’expliquer que les travaux réalisés sont insuffisants par rapport à l’état de délabrement de la bâtisse. Ce n’est plus une vielle construction que nous habitons, mais une bâtisse qui met en péril les habitants qui n’ont toujours pas été pris en charge. Le père de la famille bloqué au 3ème étage, dira à ce propos : «On ne connaît même pas le sort qui nous est réservé par les instances habilitées. Hormis les agents de la protection civile qui ont constaté les dégâts et la presse locale, personne n’est venu s’enquérir de notre situation. Prisonniers dans notre appartement, comment allons-nous faire, moi pour me rendre à mon travail et les enfants pour aller à l’école? Le risque d’un autre effondrement nous guette, surtout que l’hiver arrive et nul ne peut écarter une telle éventualité», s’inquiète-t-il encore.


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