Algérie

Une famille d'émigrés algériens filmée par Fejria Deliba



Une famille d'émigrés algériens filmée par Fejria Deliba
Parfois on ne connait rien du cinéma de l'immigration algérienne. Je ne suis pas sûre si le terme est bon, mais il y a une grande production qui est passée parfois sous silence par la presse et les télévisions françaises. Pour parler de l'immigration algérienne, on doit revoir les films de Rachid Bouchareb, Okacha Touita, Abdelkrim Bahloul, Mehdi Charef ou encore Yamina Benguigui. Le film de Fejria Deliba «D'une pierre deux coups» nous parle de cette génération d'immigrés toujours à la recherche d'une identité. Fejria Deliba n'est pas une inconnue, son visage sera célèbre en Algérie après le film de Yamina Benguigui «Inchallah Dimanche» en 2001. Elle a commencé sa carrière cinématographique en 1987 chez l'un des plus grands: Jacques Rivette, dans «La Bande Des Quatre». Elle fait ensuite plusieurs apparitions à la télévision dans des téléfilms et des séries, dont «Navarro». On la retrouve au cinéma en 1997 dans «Sous les pieds des femmes» de Rachida Krim, puis dans «Fin août, début septembre» d'Olivier Assayas. En 2008, elle participe au film «Des poupées et des anges» de Nora Hamdi et à «Nés en 68» d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau. Elle réalise son premier court métrage, «Le Petit chat est mort» en 1991, et qui a été récompensé de nombreuses fois. Son dernier film, raconte l'histoire de Zayane, veuve de 75 ans. Algérienne venue en France avec son époux il y a plusieurs décennies, et qui a toujours voué sa vie aux autres. Analphabète, elle échange ses pâtisseries orientales avec une voisine contre de menus services de lecture. Un jour, un courrier avec un bandeau noir l'informe que Michel Chevalier, un Français chez qui elle a travaillé avant de quitter l'Algérie, est décédé. Sa veuve lui propose de venir chercher le carton que le défunt lui a légué. Zayane, qui n'a jamais quitté sa cité depuis qu'elle y a emménagé, entreprend le voyage en province, tandis que ses enfants arrivent chez elle pour le déjeuner rituel. Figure familière, la femme maghrébine, pilier des familles immigrées des banlieues, passe peu à peu de l'invisibilité à une vraie place sur les écrans de cinéma. Une histoire émouvante qui nous rappelle le film de Guiseppe Tornatore «Ils vont tous bien» dans ce film on retrouve Madame Hamida (Tassadit Mandi) qui a joué dans «Asphalte» de Samuel Benchetrit et Fatima (Soria Zeroual) dans le film éponyme de Philippe Faucon couronné de trois Césars, Zayane (Milouda Chaqiq) dévoile une autre facette, presque inconcevable: celle de la femme amoureuse derrière la mère et l'épouse dévouée.Le film rassemble également le plus gros casting de comédiens maghrébins jamais réunis, on retrouve notamment Zinedine Soualem, Samir Guesmi, Linda Prevot Chaïb, Slimane Dazi, Sofiane Guerrar etc.) Tout ce beau monde découvre après sa disparition des cassettes audio en guise de relation épistolaire et des films de super 8 la montrant, jeune et radieuse, avec un autre homme que leur père, leur révèlant un visage insoupçonné de leur mère. De l'inquiétude à la colère, tous réagissent de façon différente. Un film qui relate parfaitement l'ambiance vécue par les familles algériennes en France.[email protected]/* */




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