Les importations algériennes de véhicules neufs sont en hausse, un
sérieux revers pour la politique de l'actuel gouvernement. En 2009, le
gouvernement d'Ahmed Ouyahia, pour stopper
l'hémorragie des sorties de devises avec notamment la hausse de la facture des
importations, avait tout simplement supprimé le crédit automobile lors d'une
loi de finances complémentaire, à son époque très contestée.
Du coup, les ménages qui avaient misé sur l'achat d'une voiture familiale
à tempérament ont dû revoir leurs calculs. Mais on constate une hausse
permanente depuis 2010 de la facture des importations de voitures neuves. Selon
un bilan des Douanes, la facture des importations des véhicules a bondi de 30,85%
à fin 2011, passant de 270,66 milliards de DA en 2010 à 354,17 milliards de DA
en 2011, soit près de 4,8 milliards de dollars. En 2011, près de 390.140
véhicules ont été importés par l'Algérie contre 285.337 véhicules en 2010, une
hausse de 36,73%. Cette hausse est le résultat direct de l'augmentation de plus
de 37% des importations des concessionnaires. Les quelques quarante
concessionnaires présents en Algérie ont importé 365.948 véhicules en 2011
contre 265.859 véhicules, une progression de 37,65% selon les Douanes. En
valeur, ces importations des concessionnaires représentent 322,24 milliards de
DA (+ 32,70%), contre 242,83 milliards de DA en 2010.
Quant aux particuliers, ils ont fait entrer sur le territoire national 24.192
voitures en 2011contre 19.478 en 2010, soit une hausse de 24,20%. En valeur, les
achats de particuliers, notamment dans le cadre des licences pour moudjahidine
ou par le biais des CCR (certificat de changement de résidence) pour les
diplomates et personnels exerçant à l'étranger, sont également en hausse, passant
de 27,83 milliards de DA en 2010 à 31,93 milliards de DA, une progression de 14,72%.
Et, plus que jamais, la tendance est à la hausse pour le marché des véhicules
neufs en Algérie, en dépit du coup d'arrêt au crédit automobile. Trois ans
après, le marché du véhicule neuf explose, en dépit également des taxes
introduites par l'Etat sur les ventes de véhicules. Petite lueur dans la
grisaille, le ministre des Finances Karim Djoudi a
annoncé mardi que le crédit à la consommation pourrait être réintroduit…
lorsque l'Algérie aura son industrie automobile. A fin octobre 2011, les
concessionnaires affiliés à l'Association algérienne des concessionnaires
automobiles (AC2A) ont vendu 252.403 véhicules, soit une nette croissance par
rapport à 2010, où ils en avaient vendu un peu moins de 210.000 toutes marques
confondues. Le constructeur français Renault reste le leader du marché pour la
troisième année consécutive, avec 49.786 unités vendues. Son poursuivant
immédiat, Hyundai, a réussi à en vendre, quant à lui, 42.113. En troisième
position vient l'autre constructeur français, Peugeot, qui a vendu 28.199
véhicules. L'ordre en tête du classement établi par l'AC2A n'a pas connu de
changement par rapport à l'année écoulée, les trois premiers constructeurs
ayant tous réalisé des taux de croissance plus ou moins significatifs de leurs
ventes.
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Posté Le : 26/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yazid Alilat
Source : www.lequotidien-oran.com