Algérie

Une facture d'importation de plus en plus lourde



Une facture d'importation de plus en plus lourde
En 2013, les importations de l'Algérie en produits pharmaceutiques avaient atteint en valeur 2,28 milliards de dollars, contre 2,24 milliards en 2012, enregistrant ainsi une très légère hausse de 1,9% accompagnée de façon encore plus encourageante, par un recul de 6,7% des quantités de médicaments importés, selon les Douanes algériennes. Cette augmentation modeste des importations des produits pharmaceutiques en 2013 qui intervenait après une hausse de 13,6% en 2012 s'explique par des augmentations en valeur des achats à l'étranger des médicaments à usage humain de 2,3% et des médicaments destinés à la médicine vétérinaire de 15,5%. Le montant des importations des produits parapharmaceutiques avait de son côté reculé de plus de 14,5% en 2013 pour totaliser 63 millions de dollars contre 74 millions en 2012.Une "blacklist" pour protéger la production nationaleIl n'en fallait pas plus pour qu'on voie dans ces résultats rassurants les premiers effets bénéfiques de la politique très volontariste mise en ?uvre par les autorités du secteur.Les autorités algériennes se sont engagées durant les dernières années à atteindre un taux de production locale de 70% dès 2017 afin de réduire la facture des importations, d'une part, et garantir une couverture sanitaire globale à moindre coûts, d'autre part.L'Algérie a interdit l'importation de nombreux médicaments produits localement. Une "blacklist" contenant actuellement 251 produits a été établie. Cette liste peut être élargie à d'autres produits, afin d'encourager la production locale et d'inciter les laboratoires à investir davantage dans ce créneau porteur.Les importations de nouveau en hausse en 2014Malheureusement l'année 2013 semble n'avoir marqué qu'une pause et la tendance s'est de nouveau inversée depuis le début de l'année en cours. Selon les chiffres communiqués récemment par les Douanes algériennes, les importations de médicaments en Algérie au premier semestre 2014 ont atteint 1,2 milliards de dollars contre 953 millions de dollars pour le 1er semestre 2013, soit une croissance de 25,8% ! Cette augmentation est portée principalement par les médicaments à usage humain qui ont atteint 1,15 milliard de dollars durant le 1er semestre 2014, soit une augmentation de 26% par rapport à la même période en 2013.Les médicaments anticancéreux responsables de la hausse des importationsComment expliquer un tel retournement de situation ' "La facture d'importation de médicaments de l'Algérie s'alourdira d'année en année du fait d'une couverture sanitaire globale et de l'acquisition de nouvelles molécules" affirmait, voici quelques jours, le chargé de communication du ministère de la Santé.Pour le même responsable, la hausse enregistrée en 2014 pourrait être expliquée par le souci de l'Etat d'assurer la disponibilité de différents types de médicaments dont les médicaments anticancéreux "extrêmement coûteux", comparé aux années précédentes marquées par des ruptures de stock récurrentes.Les médicaments anticancéreux importés par la PCH durant l'année 2014 représenteraient 42% de l'ensemble des médicaments importés, outre les médicaments destinés au traitement des maladies rares, distribués gracieusement au niveau des hôpitaux.Des informations confirmées par des sources hospitalières qui signalent, au moins dans les hôpitaux spécialisés de la capitale, la disparition presque complète au cours des derniers mois des pénuries de produits anticancéreux très fréquentes au cours des dernières années.Nos interlocuteurs émettent cependant une réserve importante en signalant que seuls environ 20% des malades bénéficient des traitement ciblés rendus nécessaires par les cancers en phase avancée.Ces derniers traitements sont effectivement très coûteux et nos sources évoquent le cas fréquent de médicaments anticancéreux dont le coût mensuel avoisine couramment un montant proche de 1 million de DA.H. H.




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