Algérie

Une extension inquiétante de la violence dans le pays du Cèdre



Un nouveau front s’ouvre au sud-Liban Un nouveau front s’est ouvert dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn Héloué, au Liban sud, tuant deux soldats, alors que l’armée peine à soutenir une offensive lancée le 20 mai contre le Fatah al-Islam retranché à Nahr al-Bared, dans le nord du pays. Deux soldats libanais et deux combattants du groupuscule Jound al-Cham ont été tués dans la nuit de dimanche à hier dans des combats à l’entrée du camp d’Aïn Héloué, dans la banlieue de Saïda.L’armée avait envoyé des renforts dans ce secteur dès le début des affrontements dimanche. Ces nouveaux combats dans le sud, qui ont cessé hier à l’aube, ont éclaté alors que l’armée est engagée depuis 18 jours, dans le nord du Liban, dans des combats avec un autre groupe islamiste, le Fatah al-Islam, autour du camp palestinien de Nahr al-Bared. La situation à Nahr al-Bared semblait cependant plus calme hier, à l’exception de tirs sporadiques. La presse libanaise s’inquiétait de l’extension des violences au Liban sud, alors que les combats dans le nord et le sud ont tué au total 107 personnes depuis le 20 mai. Ce bilan est le plus lourd dans des affrontements internes depuis la fin de la guerre civile libanaise en 1990. «Le Jound al-Cham ouvre un nouveau front contre l’armée pour soutenir le Fatah al-Islam», titrait le quotidien d’opposition As-Safir. La ville de Saïda était hier sous le choc des affrontements et de nombreux établissements scolaires et commerces sont restés fermés. La police du Fatah palestinien s’est déployée le matin à l’entrée d’Aïn Héloué, ce qui a permis un retour au calme. Les camps, au nombre de 12, sont en principe contrôlés par les formations politico-militaires palestiniennes, en particulier le Fatah, puisqu’un accord tacite avec les autorités libanaises exclut la présence de l’armée à l’intérieur des camps. A Nahr al-Bared, une force spéciale de l’armée, composée de plus de 1.000 hommes, appuyée par des chars et de l’artillerie, peinait hier encore face au Fatah al-Islam. Le Premier ministre Fouad Siniora a affirmé ce week-end que la seule issue était la «reddition» des hommes armés. Mais le Fatah al-Islam assure qu’il se battra «jusqu’à la dernière goutte de sang».


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