Algérie

Une étude est nécessaire pour trouver des solutions



Une étude est nécessaire pour trouver des solutions
Ce barrage, d'une capacité de 55 millions de m3, qui irrigue une superficie de 431 hectares de la plaine du bas Cheliff, s'est subitement transformé en un vaste terrain vague.Selon des sources très au fait du problème, l'origine de cet assèchement se situe en amont, plus exactement dans la wilaya de Chlef, où sont pompées les eaux destinées à ce barrage. Nous avons tenté de prendre attache avec l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), en charge de la gestion de cet ouvrage, mais celle-ci a été délocalisée en dehors de la wilaya. En revanche, nous avons pu obtenir des informations sur le sujet auprès de certains responsables d'organismes locaux relevant du ministère des Ressources en eau. D'après eux, la principale cause du tarissement du barrage de Merdja Sidi Abed est la sécheresse persistante qui affecte la région depuis plus de huit mois. «D'habitude, le lac en question est rempli en hiver et au printemps grâce au réseau gravitaire prenant sa source dans l'oued Cheliff à partir du tronc commun de Sobha et de Boukadir.
Or, depuis janvier dernier, le cours d'eau en question est totalement à sec, entraînant l'assèchement du barrage de Merdja Sidi Abed», précisent nos interlocuteurs. Néanmoins, font-ils remarquer, la situation a été mise à profit par les gestionnaires du secteur pour lancer des travaux de désenvasement du canal principal alimentant ce lac, ainsi que la réfection des équipements de distribution du tronc commun de Sobha. Cependant, l'opération du dragage du barrage se fait encore attendre, alors que la situation était favorable à cela. Du côté de la direction de l'hydraulique de Relizane, l'on s'assigne aux directives du ministère, interdisant toute déclaration à la presse. Certaines sources expliquent le phénomène par la forte évaporation enregistrée cet été, où la température a connu ses plus hauts niveaux.
D'autres l'imputent aux pompages excessifs et démesurés. D'autres encore incombent ce désastre au fort taux d'envasement. «L'accumulation de la vase au niveau de la retenue a dépassé toutes les normes et a grandement réduit ses capacités de stockage en eaux, vite absorbées par l'effet solaire», a expliqué une autre source. Cette brusque perte d'eau n'a pas été sans conséquences sur plusieurs activités. Ainsi, plusieurs jeunes ayant contracté des crédits pour initier des projets de pêche continentale ont dû abandonner et se ranger aux côtés des chômeurs. D'autres projets de plaisance et de navigation de loisir ont été aussi abandonnés. Même les activités indirectes,
comme les cafétérias, ont baissé rideau suite à cette sécheresse. Cela étant, les jeunes concernés par la pêche souhaitent l'intervention des autorités pour autoriser un éventuel remplissage à partir de Gargar. «Certes, oued Cheliff ne charrie plus d'eau, mais il est toujours possible d'effectuer des lâchés à partir de Gargar», a souligné un des jeunes pêcheurs. Ainsi, le barrage qui irriguait les périmètres de Oued R'hiou, Ouarizane, Djidiouia, Hemadena et Gueraou s'est asséché, au grand dam des responsables, qui avaient même envisagé un projet touristique avec un partenaire étranger.


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