Algérie

Une «étape historique» dans le processus de règlement de la crise



Une «étape historique» dans le processus de règlement de la crise
La médiation internationale dans le processus de dialogue intermalien a salué jeudi le paraphe à Alger par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, estimant qu'il s'agit d'une «étape historique» dans le processus de règlement de la crise dans ce pays.Le paraphe apposé par la CMA à l'accord de paix et de réconciliation au Mali «constitue un triomphe des consciences vives dans la région», a souligné le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lors de la cérémonie de paraphe de l'accord en présence des membres de la médiation internationale présidée par l'Algérie. M. Lamamra a affirmé que cette réalisation jette «les fondations de la paix» et «propulsera la région vers un avenir meilleur pour les peuples et la communauté internationale». Intervenant lors de la cérémonie, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, chef de la Minusma, Hamdi Mongi, qui a rendu hommage à l'Algérie en tant que chef de la médiation ainsi qu'au président de la République, Abdelaziz Bouteflika pour son engagement personnel pour la résolution de la crise malienne, a souligné l'importance de cet évènement pour l'avenir du processus de paix. «Ce paraphe nous conforte dans notre optimimse au sujet du processus de paix», a estimé M. Hamdi, qui a salué les parties pour leur «courage et l'esprit de compromis dont elles ont fait preuve, en faisant les concessions nécessaires afin de franchir cette étape historique vers la réalisation consensuelle juste, inclusive de la crise malienne». Il a réitéré l'engagement de la Minusma de s'acquitter pleinement des responsabilités qui lui sont confiées, rappelant toutefois que «l'établissement d'une paix crédible inclusive et durable nécessite le concours, la bonne foi et la bonne volonté de toutes les parties». Condamnant «les violations répétées du cessez-le-feu dans le nord du Mali» qui sont des actions «inacceptables», le chef de la Minusma a martelé que la population malienne et la communauté internationale attendaient «de actes forts de la part des parties engagées dans le processus susceptibles de traduire leur promesse et leur engagement en actions tangibles sur le terrain pour le bénéfice de la paix». Une «étape très importante» dans le processus de dialogue intermalien De son côté, le représentant de l'Union européenne (UE), Reverand de Manthon, a qualifié ce paraphe de «moment important» dans l'esprit de la signature officielle de l'accord de paix à Bamako. «Il est très important que ce processus avance, et cet accord est un bon compromis, nous avons beaucoup de choses à faire pour le réaliser», a déclaré M. de Manthon. Le représentant de l'UE a insisté, par ailleurs, sur la nécessité du respect du cessez-le-feu par toutes les parties, ajoutant qu'il était clair que «l'engagement de tous, permettra le retour à la paix et à la sécurité dans le nord du Mali». Le représentant de la Mauritanie, membre de la médiation, a qualifié pour sa part le paraphe par la CMA d'étape très importante dans le processus de règlement de la crise malienne avant la signature officielle prévue vendredi». Exprimant sa grande satisfaction pour le couronnement des efforts menés par la médiation internationale à sa tête l'Algérie, il a réaffirmé le soutien de son pays à la paix et la sécurité au Mali, en appelant «les pays du voisinage et de la communauté internationale à poursuivre leur aide et assistance pour la concrétisation de l'accord sur le terrain». Le représentant du gouvernement français, présent à la cérémonie, Jean Christophe Billard, a quant à lui estimé que ce paraphe est «un bon compromis», en appelant les Maliens à «s'unir et à travailler et reconstruire ensemble un Mali plus fort» qui sera capable de faire face aux nombreux défis notamment sécuritaires. La secrétaire d'Etat aux Affaires africaines, Lisa Williams qui représente les Etats-Unis, a, quant à elle, appelé à la signature de l'accord dans «un esprit de réconciliation et de paix». «Nous reconnaissons que la mise en ?uvre de cet accord ne sera ni facile ni immédiate. Cela demandera tout notre dévouement ainsi qu'une attention constante et durable afin de réussir», a-t-elle dit. Mme Williams a saisi l'occasion pour inviter les parties maliennes au respect du cessez-le-feu et à s'engager à résoudre les différends à travers le dialogue. La CMA regroupant le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) qui a paraphé l'accord de paix et de réconciliation au Mali, avait demandé le 1er mars dernier «une pause» pour consulter leur base militante avant de le faire. Le document avait été déjà paraphé le 1er mars dernier par le gouvernement et les mouvements engagés dans la plateforme d'Alger, à savoir le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR). La signature officielle de l'accord de paix et de la réconciliation inter-malien était prévue vendredi (hier) à Bamako. Une étape «importante» pour résoudre la crise malienne (ancien ministre) Le paraphe jeudi de l'accord de paix et de réconciliation par la Coordination des mouvements de l'Azawed (CMA) est une étape «importante» dans le processus de règlement de la crise malienne, a indiqué l'ancien ministre malien de la Défense et des Affaires étrangères, Soumeylou Boubeye Maïga. «Le paraphe de l'accord est une étape importante dans le processus de règlement de la crise dans pays, mené avec beaucoup de maîtrise par l'Algérie», a indiqué M. Maïga dans une déclaration à la presse, à la veille de la signature de l'accord de paix et de réconciliation, vendredi à Bamako. Il a ajouté qu'en dépit des «réserves formulées, la CMA restait dans le processus de discussion», précisant que «c'est la première fois depuis le début du conflit, que toutes les parties ont pu être réunies pour une si longue durée». «Même à supposer que la CMA ne vienne pas pour la signature de l'accord vendredi (hier), au moins sur les aspects fondamentaux de l'accord, il y a un consensus et une convergence nationale sur la base desquels nous pourrions poursuivre les discussions avec l'assistance de la communauté internationale, avec l'Algérie comme chef de file», a souligné M. Maïga, également président du parti de l'Alliance pour la solidarité au Mali. Pour l'ancien chef de la diplomatie malienne, «il appartient maintenant aux Maliens d'être conscients des efforts qu'ils doivent faire pour consolider l'Etat dans ces piliers fondamentaux, notamment l'armée, la diplomatie et l'administration». La CMA regroupant le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) a paraphé jeudi à Alger l'accord de paix et de réconciliation au Mali.




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