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Une espèce rare menacée de disparition Batna, genévrier thurifère ou genevrier à encens



Une espèce rare menacée de disparition                                    Batna, genévrier thurifère ou genevrier à encens
Le genévrier thurifère ou genévrier à encens (Juniperus thurifera), est une espèce d'arbre de la famille des Cupressacées que l'on rencontre dans quelques pays méditerranéens et dans les Aurès où il est aujourd'hui menacé car, selon des spécialistes, sa protection y pose une multitude de difficultés.
Le genévrier thurifère ou genévrier à encens (Juniperus thurifera), est une espèce d'arbre de la famille des Cupressacées que l'on rencontre dans quelques pays méditerranéens et dans les Aurès où il est aujourd'hui menacé car, selon des spécialistes, sa protection y pose une multitude de difficultés.
Le nom arabe de cet arbre qui persiste dans quelques forêts fossiles de la région des Aurès est âarâar el boukhari. En berbère chaouia, il est appelé ayoual azenza. De beaux spécimens de cette espèce aux feuilles pérennes sont les témoins vivants des époques les plus éloignées de l'histoire naturelle de ces montagnes où de nombreux riverains lui vouent un respect quasi sacré. Cela n'empêche pas que la menace pèse constamment sur ce genévrier du fait de braconniers, mais également des changements climatiques affectant le patrimoine sylvestre depuis plus d'une décennie.
Selon le chef de service protection du patrimoine végétal et animal de la conservation des forêts de la wilaya de Batna, Othmane Briki, 80 % des arbres de cette espèce se situent sur des terres appartenant à des particuliers.
Ce responsable souligne que le genévrier thurifère se retrouve dans les communes d'Oued Taga, de Theniet El-Abed, de Bouzina, de T'kout, d'Arris, d'Ichemoul et d'Inoughissen, dans la partie occidentale du massif des Aurès.
Le bois du thurifère est très prisé par les charbonniers, car il est extrêmement dur et parfumé. Il donne un genre de charbon que les gargotiers recherchent pour griller des brochettes.
Au début des années 80, le secteur des forêts a pris conscience de la nécessité de préserver le genévrier thurifère. Une fiche technique a été établie, recommandant la création d'une pépinière pour expérimenter la reproduction de cette espèce.
En 2007, 14 hectares de genévrier thurifère ont été clôturés en réserve intégrale près de Zana, dans la commune d'Oued Taga, pour suivre son comportement naturel, hors de l'influence de l'homme.
La conservation des forêts a proposé, en 2012, la création d'une réserve protégée abritant des genévriers thurifères sur une superficie de 360 hectares dans cette même région de Zana. Le coût de cet aménagement est estimé à plus de 27 millions de dinars.
La difficulté de reproduire le genévrier thurifère était si grande qu'on a fini par la croire impossible, jusqu'à ce que l'on découvre de jeunes pousses spontanées au djebel El Mehmel, sur une altitude de 2.321 mètres.
Une vieille légende circulant dans les Aurès veut que la reproduction du genévrier thurifère soit tributaire du passage de la semence par l'appareil digestif du bouvreuil à ailes roses pas moins de sept
fois ! Cette légende rapportée par les anciens dans les communes de T'kout et de Theniet El-Abed reflète simplement les difficultés de reproduction que rencontre cette espèce menacée de disparition.
Selon les techniciens de la conservation des forêts, la variété de genévrier thurifère que l'on rencontre dans les Aurès, se rapporte à la variété africaine. Elle diffère par bien des aspects de celle que l'on rencontre en Espagne et dans le sud de la France.
Il y a de cela plusieurs mois, un genévrier thurifère, plusieurs fois centenaire, a été la cible d'incendiaires dans la localité montagneuse de Djarallah, à 15 km au nord-est de T'kout, un forfait commis par des maraudeurs dans cette zone inhabitée où ils se sont également attaqués au chardonneret, y compris pendant la saison de reproduction.
Cet acte de vandalisme, qualifié de "crime écologique grave", avait jeté l'émoi parmi la population de la commune de T'kout où plusieurs citoyens, des moudjahidine et des membres d'associations locales, avaient demandé des mesures sévères pour la protection du patrimoine naturel dans la région
Le nom arabe de cet arbre qui persiste dans quelques forêts fossiles de la région des Aurès est âarâar el boukhari. En berbère chaouia, il est appelé ayoual azenza. De beaux spécimens de cette espèce aux feuilles pérennes sont les témoins vivants des époques les plus éloignées de l'histoire naturelle de ces montagnes où de nombreux riverains lui vouent un respect quasi sacré. Cela n'empêche pas que la menace pèse constamment sur ce genévrier du fait de braconniers, mais également des changements climatiques affectant le patrimoine sylvestre depuis plus d'une décennie.
Selon le chef de service protection du patrimoine végétal et animal de la conservation des forêts de la wilaya de Batna, Othmane Briki, 80 % des arbres de cette espèce se situent sur des terres appartenant à des particuliers.
Ce responsable souligne que le genévrier thurifère se retrouve dans les communes d'Oued Taga, de Theniet El-Abed, de Bouzina, de T'kout, d'Arris, d'Ichemoul et d'Inoughissen, dans la partie occidentale du massif des Aurès.
Le bois du thurifère est très prisé par les charbonniers, car il est extrêmement dur et parfumé. Il donne un genre de charbon que les gargotiers recherchent pour griller des brochettes.
Au début des années 80, le secteur des forêts a pris conscience de la nécessité de préserver le genévrier thurifère. Une fiche technique a été établie, recommandant la création d'une pépinière pour expérimenter la reproduction de cette espèce.
En 2007, 14 hectares de genévrier thurifère ont été clôturés en réserve intégrale près de Zana, dans la commune d'Oued Taga, pour suivre son comportement naturel, hors de l'influence de l'homme.
La conservation des forêts a proposé, en 2012, la création d'une réserve protégée abritant des genévriers thurifères sur une superficie de 360 hectares dans cette même région de Zana. Le coût de cet aménagement est estimé à plus de 27 millions de dinars.
La difficulté de reproduire le genévrier thurifère était si grande qu'on a fini par la croire impossible, jusqu'à ce que l'on découvre de jeunes pousses spontanées au djebel El Mehmel, sur une altitude de 2.321 mètres.
Une vieille légende circulant dans les Aurès veut que la reproduction du genévrier thurifère soit tributaire du passage de la semence par l'appareil digestif du bouvreuil à ailes roses pas moins de sept
fois ! Cette légende rapportée par les anciens dans les communes de T'kout et de Theniet El-Abed reflète simplement les difficultés de reproduction que rencontre cette espèce menacée de disparition.
Selon les techniciens de la conservation des forêts, la variété de genévrier thurifère que l'on rencontre dans les Aurès, se rapporte à la variété africaine. Elle diffère par bien des aspects de celle que l'on rencontre en Espagne et dans le sud de la France.
Il y a de cela plusieurs mois, un genévrier thurifère, plusieurs fois centenaire, a été la cible d'incendiaires dans la localité montagneuse de Djarallah, à 15 km au nord-est de T'kout, un forfait commis par des maraudeurs dans cette zone inhabitée où ils se sont également attaqués au chardonneret, y compris pendant la saison de reproduction.
Cet acte de vandalisme, qualifié de "crime écologique grave", avait jeté l'émoi parmi la population de la commune de T'kout où plusieurs citoyens, des moudjahidine et des membres d'associations locales, avaient demandé des mesures sévères pour la protection du patrimoine naturel dans la région


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