Une équation de stabilité irrésolvable

Nous sommes dans une situation où il est inutile d'ouvrir un débat sur l'économie ou les programmes économiques des candidats, car toutes les attentions sont portées sur la politique et, plus particulièrement, sur la future élection présidentielle. Jamais une élection n'a autant été porteuse de dangers et il faudrait sérieusement dès aujourd'hui identifier et analyser les différentes implications sur la stabilité et même la sécurité nationale. D'où pourrait provenir la menace et quelle serait la nature de celle-ci ' Il est plus que temps de ne pas faire l'économie de l'effort à répondre à ces questions. Surtout, il ne faudrait pas jouer à l'autruche, car il n'est nul endroit où on pourrait éviter d'entendre ce questionnement. Fuir la responsabilité d'une projection en matière de réflexion va ruiner la conscience de chacun. Il faudrait réfléchir " action ", car il ne servira à rien de savoir et ensuite de plonger dans une inquiétude autodestructrice. Nous avons trop l'habitude d'anticiper puis d'en congeler le produit. Il y a certainement ceux qui ont passé tout leur temps à faire des projections mais l'impression est grande, selon laquelle la réflexion stratégique, les études stratégiques ne trouvent jamais preneurs au niveau des institutions, même au sommet de l'Etat. Ceci expliquerait l'indigence des débats, les rares débats, qui sont entrepris. Comment construire un équilibre, ou alors comment construire l'équilibre le moins précaire en Algérie bien sûr, pour ce qui nous concerne' Comment immuniser d'abord la société contre les virus des manipulations. On arrive ainsi à la situation où l'accès au pouvoir n'est pas basé sur la citoyenneté, mais sur les appartenances, alors qu'il est bien connu et bien admis que c'est la cohésion nationale qui constitue le meilleur espace de défense contre toute menace, d'où que celle-ci provienne. La cohésion nationale est la mère du sentiment national et des comportements des citoyens quand le pays est menacé.