Une enseignante harcelée après sa mort par la hiérarchie

La famille de Mme Alia, une enseignante de Frenda, dans la wilaya de Tiaret, décédée le 4 octobre 2015, continue de subir une situation inconvenante. La directrice de l'éducation nationale de Tiaret a envoyé récemment, au nom de la défunte, deux mises en demeure la sommant de rejoindre son poste de travail à défaut de prendre des mesures afférentes à son cas. De son vivant, la défunte, atteinte d'une tumeur cancéreuse, était contrainte, sur avis médical, à une convalescence de longue durée pour des séances de chimiothérapie. Sans prendre en compte son état de santé qui ne l'habilite pas à faire la classe, la hiérarchie, rapportent ses proches, l'a rayée des effectifs. L'enseignante a alors déposé une plainte en justice, à la fin du mois d'août 2014, pour exiger sa réintégration à son emploi et la régularisation de 14 mois de salaires impayés. La justice l'a rétablie dans ses droits, mais la directrice de l'éducation, nous dit-on, s'est opposée à la sentence en refusant son retour et, par la même, à l'application du verdict du juge.Mais voilà que plus d'une année après le décès de la jeune femme, la tutelle revient à la charge et envoie des mises en demeure à l'adresse de la défunte. Assimilant la démarche à du harcèlement pur et simple, la famille a décidé de retourner au tribunal pour une nouvelle plainte.