Algérie

Une enquête lancée dans quelques jours: Comment vivent les Algériens ?



La formation des enquêtrices et des contrôleurs, retenus pour les interviews des ménages, entre dans sa phase finale au niveau des quatre régions de l'ONS : Alger, Oran, Constantine et Ouargla.

Concernant Oran, une source sûre nous indique que 24 enquêtrices et 8 contrôleurs suivent cette formation et devront couvrir les 15 wilayas de l'Ouest relevant de la région d'Oran.

Précisons que cette enquête sera de type qualitatif, c'est-à-dire portera sur un échantillon établi à l'avance à partir du dernier recensement général de la population et de l'habitat de 2008.

L'ONS, qui vient à peine de clôturer la première phase du recensement économique, doit lancer au courant du mois de décembre une importante enquête sociale, intitulée «Enquête nationale sur les dépenses et le niveau de vie des ménages 2010-2011».

Cette entreprise est la cinquième du genre depuis l'indépendance de l'Algérie, puisque la première a eu lieu en 1966, qui a été suivie par une seconde en 1979. La dernière enquête de ce type remonte à l'an 2000 et elle a été précédée par une autre deux ans auparavant (1988).

Mais la nouveauté qu'apporte cette cinquième enquête est sa prétention de «mesurer les indicateurs du bien-être», tel que le stipule le guide des enquêtrices dans son introduction. Autrement dit, cette enquête portera aussi sur les dépenses que consacrent les ménages à la culture, aux loisirs. Dans ce sens, le guide des enquêtrices indique que trois objectifs sont assignés à cette entreprise d'envergure : établir une sorte de cartographie des «dépenses», de «la consommation» et des «revenus» des ménages.

Un simple parcours du questionnaire de cette enquête, très volumineux et bien élaboré, nous apprend que les interviews vont porter sur les équipements électroménagers des familles, sur leurs dépenses en matière de santé et de soins et sur les budgets consacrés aux voyages, au téléphone et autres loisirs. Bien évidemment, un important volet sera consacré à l'emploi et aux sources de revenus des ménages qui vont recevoir les enquêtrices.

Précisons que le choix uniquement des enquêtrices pour réaliser cette Å“uvre est dicté en premier lieu par l'expérience qu'ont cumulée ces agents au niveau de l'ONS. D'autre part, il est dicté par des considérations culturelles puisqu'elles seront appelées à s'introduire dans les foyers pour mener leurs interviews. L'on apprendra que chaque enquêtrice devra passer onze fois chez le même ménage. Des rendez-vous seront pris au préalable auprès de l'échantillon de chaque district retenu.

Les initiateurs de l'enquête ont prévu des solutions de rechange en cas de défection ou de réticence d'un ménage figurant sur l'échantillon. Ce qui laisse supposer que cette entreprise qui s'étalera sur une année requiert un véritable savoir-faire et constitue un véritable saut qualitatif de l'ONS.

D'autre part, la participation et l'adhésion des citoyens sont fortement souhaitées par les responsables de l'ONS pour la réussite de l'enquête. En octobre dernier, à la veille du lancement du recensement économique, M. Bazizi Youssef, directeur des Statistiques et des Revenus à l'ONS, avait déclaré, lors d'une conférence de presse, que l'enquête vise aussi «le bien des citoyens, dont on doit connaître le véritable niveau de vie, ce qui servira de repères aux politiques sociales des pouvoirs publics».

Rappelons que l'échantillon retenu est constitué de 12.150 ménages, devant représenter toute la palette des couches sociales de la société algérienne.




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