Algérie

"Une enquête est en cours"



Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire a défendu le service civil qui est un principe de solidarité consacré par la Constitution.Ce n'est pas un dossier clos. L'affaire de l'agression des médecins résidents récente est sous la loupe. Le ministère de l'Intérieur veut savoir toute la vérité sur cette affaire. «Une enquête est en cours pour faire la lumière sur ce qui s'est passé», a déclaré Nour-Eddine Bedoui qui s'exprimait hier à l'issue de sa réunion avec les membres de la commission parlementaire des finances et du budget de l'APN. Devant la tournure qu'a pris le mouvement des médecins résidents, le patron de l'intérieur soutient qu'il faut avantager l'option du dialogue. «Les portes du dialogue sont ouvertes sur instruction du président de la République», a-t-il assuré en guise d'appeler les manifestants à la raison. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a défendu le service civil qui est un principe de solidarité consacré par la Constitution. Il a expliqué que l'Algérie a consacré tous les moyens financiers et matériels pour généraliser l'enseignement et former ses enfants et qu'il est tout à fait normal de répondre à l'appel du devoir. «Le service civil est un acquis historique qui dénote de la solidarité des Algériens et leur engagement à servir le pays», -a-t-il assuré. Une déclaration qui traduit parfaitement la position de l'Etat qui refuse de céder sur le service civil, une revendication capitale des contestataires. Bedoui reconnaît que les Algériens qui se consacrent au service des citoyens dans les différentes villes du pays sont une fierté. «Ce sont nos enfants et nous sommes fiers pour tout l'effort qu'ils déploient dans leur cursus pour avoir un diplôme et servir le pays», a-t-il réitéré en se montrant confiant que chacun d'entre nous porte cet engagement de servir le pays. Cette affaire a sérieusement embarrassé le gouvernement. Les scènes des médecins résidents agressés lors de la manifestation pacifique tenue mercredi de la semaine dernière au CHU Mustapha Pacha ont fait le tour des réseaux sociaux en soulevant une vague d'indignation. Des associations et des partis politiques ont dénoncé l'atteinte à la dignité des médecins résidents. Malgré la tenue de plusieurs rencontres, avec la tutelle aucune piste n'a été dégagée pour régler ce problème et interrompre le mouvement de grève qui a pris de l'ampleur. Les médecins résidents interpellent directement le Premier ministre Ouyahia. Par ailleurs, interrogé sur la révision du Code communal et de wilaya, le ministre de l'Intérieur a annoncé qu'un
atelier est ouvert sur ce chantier au sein du gouvernement. Selon lui, les travaux sont déjà à un stade avancé. «Les portes du ministère restent ouvertes à toutes les propositions pour enrichir le Code communal et de wilaya», a-t-il assuré. Ainsi, le ministère de l'Intérieur invite indirectement les partis à débattre de ce projet et à faire des suggestions. Ce chantier qui est à sa troisième révision risque de donner du fil à retordre aux partis qui plaident pour le renforcement des prérogatives de l'élu.


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