Algérie

Une élite qu'on ne retrouve plus



Une élite qu'on ne retrouve plus
Ce problème existe depuis des années
De 2014 à 2017, l'équipe nationale a connu une chute vertigineuse qui l'a ramenée aux années de plomb des années 90 et 2000.
L'histoire retiendra que l'équipe d'Algérie de football a terminé la phase qualificative à la Coupe du monde 2018 avec deux points à son compteur. Six matches et seulement deux points. Depuis qu'elle s'est mise à disputer ce genre de compétition, c'est certainement, son plus mauvais bilan. Partie pour dominer son groupe de qualification, elle a, complètement, raté son affaire, se contentant d'obtenir deux matches nuls pour quatre défaites et bien sur aucune victoire. Un vrai désastre pour une équipe qui, il y a quatre ans, de cela avait obligé le futur champion du monde allemand à disputer des prolongations lors d'un huitième de finale du Mondial brésilien. De 2014 à 2017, cette équipe nationale, a, donc, connu une chute vertigineuse qui l'a ramenée aux années de plomb des années 90 et 2000 lorsqu'elle se faisait battre par n'importe quelle sélection du continent.
Dans un tel scénario, il est, tout à fait, normal de se tourner vers la Fédération qui gère cette équipe nationale. Il apparaît comme évident que la FAF n'a pas su gérer l'après-Coupe du monde 2014. D'abord, en laissant partir l'entraîneur qui avait mené les Verts aux huitièmes de finale de ce Mondial, à savoir Vahid Halilhodzic. Ensuite en ne sachant pas conserver celui qui l'avait remplacé, en l'occurrence Christian Gourcuff. Ce dernier était l'une de ces entraîneurs qui pouvaient être des plus utiles pour le football algérien puisqu'il passe pour être un excellent formateur. A titre d'exemple, il faut savoir qu'il a été un de ceux qui ont appris le métier d'entraîneur à Zineddine Zidane. La FAF a choisi de ne pas continuer avec lui pour commencer une longue période de tâtonnements avec la nomination du Serbe Milovan Rajevac qui a, très vite, été démis de ses fonctions pour être remplacé par le Belge Georges Leekens, un revenant puisqu'il avait déjà coaché les Verts en 2003.
Mais après une campagne de la CAN 2017 catastrophique, il a, lui aussi, été limogé avant de céder son poste à Luis Lucas Alcaraz, recruté par la nouvelle direction de la FAF. Une expérience qui a tourné court, l'Espagnol n'ayant pas trop duré à ce poste à qui il a cédé les rênes à Rabah Madjer. Cinq entraîneurs en quatre ans, ce n'est, certainement, pas la bonne manière pour permettre à une sélection nationale de conserver sa place de numéro 1 sur le continent. Cette manière d'agir témoigne d'une Fédération qui a été gagnée par l'affolement sous la pression d'une opinion publique sans cesse revendicatrice. Une Fédération qui s'est mise au service exclusif d'une équipe nationale malade d'un football local qui ne parvient plus à lui fournir des joueurs de qualité à cause de l'absence d'une politique de formation. Il est, pourtant, là le gros problème, sachant que toute sélection ne peut activer à un niveau acceptable sans un véritable vivier de joueurs performants. L'équipe nationale a vécu ces dernières années de gloire qui l'avaient menée jusqu'au huitième de finale du Mondial 2014 avec un groupe de joueurs qui a fini par s'essouffler. Aujourd'hui le risque de voir les Verts entamer une autre traversée du désert est grand. Le problème du renouvellement de l'élite nationale, vécu depuis les années 80, n'a jamais été résolu au détriment d'un football décidément très mal en point.


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