Une édition qui a tenu toutes ses promesses

La 9e édition du Festival national culturel de la chanson chaâbi s'est clôturée, jeudi dernier, à l'agora de Riadh EL Feth, avec une satisfaction totale des organisateurs.Ainsi, durant pas moins de huit jours, trente quatre candidats se sont succédé chaque soir, pour tenter de décrocher quatre distinctions, dont le premier prix. En marge de ce festival qui commence à s'ancrer dans les mentalités, des ateliers ainsi que des conférences avaient lieu au quotidien en début d'après-midi. La soirée de clôture s'est caractérisée par un programme des plus chargés et des plus intéressants à la fois. Après quelques appréhensions, mêlées au stress des candidats, les noms des quatre lauréats ont été dévoilés devant un public très nombreux. C'est dire que le chaâbi a de solides adeptes. Le coup d'envoi de la soirée a été donné par l'imposant orchestre chaâbi, sous la direction du maestro Rédha Khaznadji. Les trois derniers candidats se présentant au concours du Festival Culturel National de la Chanson Chaâbi investissent la scène pour montrer leur capacité vocale. Les membres du jury - installés confortablement en face - suivent avec beaucoup d'attention ces candidats au talent certain. Parmi les membres du jury, citons le président, Cheikh Hadj Boudjemaa El Ankis et les autres membres dont Ladjal Djamel, professeur de musique chaâbi, Ben Omar Ahmed, musicologue, Mustapha, professeur de musique chaâbi, et enfin Laâgab Mohamed, chanteur de chaâbi et professeur de musique chaâbi. Après le passage des candidats, le jury se retire pour délibérer. Une chorale composée d'une douzaine de candidats de cette version 2014, monte sur scène pour entonner la célèbre chanson «Hamdoulillah ma bka istiimarr fi bladna», du chaâbi du grand maître El Hadj M'Hamed El Anka Comme tout événement de cette envergure, un hommage posthume a été rendu au défunt chanteur Omar Mekraza, décédé le 6 mars 1986 à Alger. C'est en présence de ses filles que le parcours de cet homme, qui a marqué son époque, a été évoqué par le musicologue Mustapha Bouafia. Des cadeaux symboliques ont été remis à la famille de l'artiste. Fatiha et Zahida Mekraza ont donné un témoignage des plus affectueux de leur père. «C'était, diront-elles, un homme affectueux et très généreux. C'était le père des orphelins. Quand nous voyons ce public ce soir, nous ne pouvons être qu'être fière de notre défunt père». Le moment tant attendu est sans conteste, celui de la révélation des noms des heureux gagnants. Après quelques minutes de flottement, les enveloppes contenant les noms des gagnants sont remises aux deux animateurs de la soirée. Ainsi, le premier prix est allé à Abdelwaheb Ben Saâdi d'Alger. Ce dernier a reçu un chèque d'une valeur de 500.000 DA, un trophée, un diplôme honorifique et un bouquet de fleurs. Abdelwaheb Ben Saâdi a décroché l'année dernière le 5e prix. Il a interprété pour cette édition 2014 la qçida de cheikh El Laghraibi intitulée «Ya Lotfi El Allah El Ghafi». Ce lauréat n'a pas caché sa joie, il a remercié les organisateurs ainsi que tous les professeurs qui l'ont formé. Prenant la parole, M. Nourreddine Lardjane, directeur au ministère de la Culture, a annoncé que le ministère prendra en charge les trois premiers gagnants pour une tournée nationale. Le deuxième prix est revenu à Waali de Tizi Ouzou qui a reçu un chèque d'une valeur de 300.000 DA. La troisième place a été attribuée à Tarik Ayad de Béjaia. Il s'est dit ravi d'avoir remporté ce prix, qui rappelons-le, est d'une valeur de 150.000 DA. Le dernier prix attribué est celui du public estimé à 100.000 DA. Il est revenu à la jeune Aicha Taher Mensor de Ténès. Après la proclamation de ces résultats, les présents ont été conviés à une belle prestation de Abdelkader Chaou. En une heure de temps, il a passé en revu quelques titres de son répertoire. De plus, en ce mois sacré du ramadhan, le meddih a occupé une place de choix.