Algérie

Une école triste



Une école triste
Dans une société en proie à une vraie guerre de politiciens, il faut bien le dire, l'action simultanée de la crise galopante au sein du secteur de l'Education nationale et de ces grèves croissantes font dire au premier réflexe que l'école algérienne est plus que jamais fébrile et très en retard par rapport à ce que prévoit la réforme du système éducatif. La grève de quatre semaines déclenchée par les enseignants n'incite évidemment pas à l'optimisme puisqu'elle a ruiné le programme pédagogique de l'année scolaire, compromettant ainsi l'avenir des élèves, ceux en particulier qui préparent le bac.Ce n'est surtout pas le moment de se laisser aller à une quelconque prodigalité. Il n'empêche, on veut sauvegarder, de maintenir le pôle de stabilité pédagogique de l'école loin de la politique. L'action des pouvoirs publics est, dès lors, présentée comme la réponse à un défi, comme un choix fondamental: maintenir l'école en dehors des turbulences. En termes plus concrets, cela signifie poursuivre la mise en application des réformes du secteur en toute sérénité, consentir un effort "pédagogique" qui, tout en restant à la mesure de la mission de l'école, progresse au profit des scolarisés. La persistance du mal qu'on observe dans ce secteur fait monter d'un cran la tension dans laquelle mijotent depuis le début de la rentrée scolaire le personnel enseignant et les élèves. Des lycéens en particulier qui préparent le bac sont alarmés par une telle situation. C'est dire que le maître n'aurait plus l'heure de plaire à tout le monde. Ce n'est pas la catastrophe peut-on dire. Certes, mais la situation n'en reste pas moins très sérieuse. Dans ce contexte, l'apparente sérénité affichée des enseignants grévistes qui ont repris le travail réconforte davantage. En effet, on se préoccupe des moyens à mettre en oeuvre pour soustraire l'école de cette agonie, de la mauvaise passe qu'elle traverse. A chaque fois, elle est livrée à des passe d'armes, non pas parce que les enseignants exigent une amélioration de leur situation socioprofessionnelle, mais tout simplement pour la prise d'otage des élèves.




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