Des parents d?élèves « soucieux des conditions de scolarité » de leurs chérubins à l?école primaire Chouhada Hitouche nous ont décrit une situation altérée par un certain nombre d?anomalies. Une visite « guidée » a dévoilé dès son entame une cour couverte en béton, ce qui suscite une petite crainte quand on sait l?enclin des enfants à vider leur trop-plein d?énergie pendant les récréations et ce qui se termine bien souvent par des chutes. De plus, la pente n?est pas uniformément nivelée, nous dit-on, ce qui se traduit à la moindre averse par des flaques qui subsistent çà et là, générant des éclaboussures et gênant la formation des rangs lors des mouvements. Anciennement, la cour était carrelée. Et les carrelages enlevés sont encore là, depuis, tient-on à préciser, presque deux mois, jetés sur le terrain en bordure de la cour. Un terrain réservé en principe pour mettre un peu de verdure dans le décor mais envahi dans une grande partie par des herbes folles. Quant à la couleur des murs, « on n?a pas idée de choisir le gris », lorsqu?on n?ignore pas que l?on doit plutôt mettre les pensionnaires de l?école dans une atmosphère rassérénante. Heureusement, conscient de cet important facteur psychopédagogique, le directeur a eu l?heureuse initiative d?y mettre une note plus réjouissante : des dessins réalisés grâce au petit budget constitué par les contributions du préscolaire. Nous restons toujours dans la cour. Un préau couvert qui devait faire office d?abri en temps de pluie est occupé par des pupitres qui attendent d?être enlevés pour être réparés. Mais le plus gros problème que l?on tient à nous signaler se trouve au niveau des sanitaires. Les 22 divisions de l?établissement doivent se contenter de huit robinets. Les 16 cabinets d?aisance sont disposés dans la même salle d?eau et pour les filles et pour les garçons. Une odeur nauséabonde emplit les lieux : les sièges ne seraient pas séparés des évacuations par des siphons. Ce qui, nous dit-on, laisse libre accès aux rats. Le bâtiment n?est pas épargné par les dommages. L?étanchéité en a pris un coup dans deux salles de cours et dans le bureau du directeur. Pourtant, il n?en faut pas beaucoup pour retoucher le tableau.
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Posté Le : 23/05/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : R. Oussada
Source : www.elwatan.com