Algérie

Une école plus que sinistrée



Mohamed Boudiaf, durant son bref passage à la tête de l'Etat, avait constaté que l'école algérienne était sinistrée. 25 ans après sa brutale disparition, la situation s'est aggravée au point qu'on peut remarquer, aujourd'hui, que l'école a sombré. Une déclaration faite par un conseiller de Nouria Benghabrit, Farid Benramdane, devant des inspecteurs de l'enseignement, donne la chair de poule. «Actuellement, a-t-il dit, le niveau éducatif des élèves demeure faible par rapport à nos voisins», précisant par exemple que «lors des tests de mathématiques», le niveau «est loin derrière les élèves» de ces mêmes pays, c'est-à-dire le Maroc et la Tunisie.Enfonçant le clou, il révèle que «cet élève algérien n'étudie que 28 semaines, alors que dans des pays du monde, les élèves ont droit à 38 semaines d'étude» et que «l'enfant algérien a le taux le plus bas de scolarisation au monde». Quel terrible constat ! L'école algérienne partant à vau-l'eau et les autorités de ce pays ont été incapables de mettre fin à la catastrophe qui s'annonce. 20 ans de Benbouzid à la tête de l'Education ? du jamais vu dans le monde ? ont fait des dégâts inestimables. En guise de remerciements pour services rendus à la nation, il a eu droit à un poste de sénateur dans le tiers présidentiel. Il avait réussi à ramener l'élève de terminale à un niveau réel de 1re année secondaire. Dixit M. Benramdane.
Pour réparer les dégâts et nettoyer les écuries d'Augias, le pouvoir a ramené une femme de métier et de tempérament. Nouria Benghabrit, une experte internationale de renommée mondiale, ayant notamment travaillé aux Nations unies et à l'Union européenne, avait pour mission de redresser la barre et de redonner à l'école la place qui doit être la sienne dans l'Algérie qui a fait le 1er Novembre 1954. Dame Courage s'est attelée avec abnégation pour relancer une école moderne, ouverte sur le monde et la science, afin d'insérer véritablement l'Algérien dans le IIIe millénaire.
On pensait qu'elle pourrait travailler dans la sérénité, surtout que le terrorisme, ennemi déclaré de l'école, a été liquidé. Mais on ne savait pas que l'islamo-baathisme se mobiliserait contre une patriote désintéressée qui aime son pays et qui a même reçu les félicitations de l'Unesco, une distinction qu'aucun Algérien n'a reçue avant elle, pour son travail à la tête du ministère de l'Education.
Les forces hostiles qui veulent renvoyer l'Algérie au Moyen-Age se sont livrées à un véritable lynchage, rappelant l'hostilité contre feu Mostefa Lacheraf quand il gérait ce département à l'époque de Houari Boumediène, et n'était le soutien de ce dernier, il aurait été mené au bûcher. Mme Benghabrit a été victime de diffamation, y compris des journalistes mercenaires patentés par des forces obscures.
Même l'Association des oulémas s'est mise de la partie.
D'actuels dirigeants, qui n'ont rien à voir avec la pensée de cheikh Abdelhamid Ben Badis, faite de tolérance et de respect d'autrui, et qui ont de ce fait usurpé le nom, demandent avec virulence le limogeage de la ministre, eux qui ne se sont jamais manifestés lorsque le terrorisme mettait l'Algérie à feu et à sang.
L'acharnement s'est aussi exprimé d'une partie du Cnapeste, comme sa section de Blida, dirigée par des islamistes barbus et en kamis et qui ont déclenché une grève dont le caractère politique n'échappe à personne.
L'heure est grave. Il est temps de faire preuve de rigueur et de neutraliser ces va-t-en guerre islamistes qui agissent, non pour les intérêts de l'enfant algérien, mais pour les visées hégémoniques de puissances extérieures.


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