Une école et une tente bombardées: L'armée sioniste continue de tuer les déplacés

Mardi, 319e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie israélienne s'est élevé à 40.173 martyrs et 92.857 blessés, a indiqué, hier, le rapport statistique quotidien du ministère de la Santé de l'enclave, ajoutant que les forces d'occupation israéliennes ont commis, lundi, trois massacres, faisant 34 martyrs et 114 blessés.

Dans une précédente déclaration, le ministère de la Santé à Ghaza a annoncé que le carburant disponible (hier) ne suffirait que pour 24 heures, précisant que l'occupation a empêché l'entrée d'un convoi de l'ONU chargé de médicaments et de carburant.

« Les ambulances sont désormais sans carburant, ce qui rend difficile le sauvetage des blessés », au moment où l'armée sioniste « tue délibérément le plus grand nombre possible de personnes déplacées dans les centres d'hébergement », affirme la même source qui alerte que « tout retard » dans l'acheminement des médicaments et du carburant « met en danger la vie des personnes blessées ».

Par ailleurs, dans une autre communication, le ministère de la Santé a déclaré que ses services étaient toujours dans l'attente de l'arrivée des vaccins pour la campagne antipolio.

Le ministère a souligné que la campagne de vaccination a besoin de « conditions sûres pour que les équipes médicales puissent atteindre chaque enfant, ce qui nécessite un cessez-le-feu pendant la période de mise en Å“uvre de la campagne ».

Israël bombarde une école dans la ville de Ghaza

L'armée génocidaire d'Israël continue ses bombardements sur plusieurs régions de l'enclave de Ghaza.

Hier, les premières attaques ont commencé au petit matin avec le dynamitage par les soldats sionistes de plusieurs immeubles résidentiels à l'ouest de la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, et des bombardements au nord de la ville.

Quelques heures plus tard, le temps que les équipes de secours arrivent sur les différents lieux bombardés, les corps de deux martyrs ont été retrouvés au nord de Rafah, précisément dans la région Chakouch, a confirmé un correspondant d'Al Jazeera.

L'artillerie sioniste a, elle aussi, bombardé plusieurs zones au nord de Ghaza. Des médias palestiniens, cités par Al Jazeera, ont rapporté des bombardements d'artillerie et des tirs de véhicules de l'occupation à l'est du camp de Jabaliya et de Beit Hanoun, dans le nord de l'enclave.

Vers 10h (heure locale de Ghaza), le bilan des victimes des bombardements sur le centre et le sud de l'enclave était de 14 martyrs et des dizaines de blessés, selon des sources médicales citées par Al Jazeera.

Un correspondant de la chaine qatarie a également rapporté un bombardement israélien contre une tente abritant des personnes déplacées dans la région de Jourat Al-Aqqad à Khan Younes. L'attaque barbare a fait un martyr et plusieurs blessés.

La ville de Ghaza a été également soumise à des bombardements visant, une fois encore, une école abritant des milliers de personnes déplacées. Le correspondant d'Al Jazeera a précisé que des avions de l'occupation ont bombardé l'école Mustapha Hafez, qui abrite des personnes déplacées, à l'ouest de la ville de Ghaza. Le journaliste a précisé plus tard que l'attaque a fait 3 martyrs et des blessés.

Le bilan du bombardement de l'école Mustapha Hafez a été revu à la hausse vers 16h (heure locale), passant à au moins 12 martyrs, dont des femmes et des enfants, plusieurs blessés, et des disparus sous les décombres.

A Deir al-Balah, dans le centre de l'enclave de Ghaza, un bombardement israélien visant des citoyens à proximité des tours Al-Qastal, à l'est de la ville, a fait 2 martyrs et plusieurs blessés, a rapporté hier un correspondant d'Al Jazeera.

La résistance cible des soldats sionistes à Rafah

Au moment où l'armée génocidaire continue de cibler des écoles et des tentes abritant des personnes déplacées, les factions de la résistance palestinienne à Ghaza s'attaquent à des chars et à des regroupements de soldats sionistes.

Les Brigades Al-Qassam, la branche armée du mouvement islamique Hamas, ont annoncé, mardi dans la matinée, que leurs combattants ont ciblé un char Merkava avec un obus «Al-Yassin 105», dans les environs de l'Université ouverte d'Al-Quds, dans le quartier de Tal Al-Sultan, à l'ouest de Rafah.

Dans une autre publication sur leur compte Telegram, toujours à Tal Al-Sultan, les Brigades Al-Qassam ont fait état de plusieurs opérations menées : contre un groupe de soldats retranchés à l'intérieur d'une maison, contre un bulldozer militaire D9, ainsi qu'un accrochage, survenu lundi, à « distance zéro » avec une « force des troupes spéciales ».

« Nous avons ciblé une force retranchée à l'intérieur d'une maison avec un obus TBG et un obus personnel dans le quartier de Tal Al-Sultan, à l'ouest de Rafah », indique Al-Qassam, ajoutant : « dès leur retour des lignes de combat, nos moudjahidines ont confirmé qu'ils avaient visé un bulldozer militaire D9 avec un engin à choc près du carrefour Rouge, dans le quartier de Tal al-Sultan ».

Al-Qassam a également ajouté que « lundi, à l'aube, les Moudjahidines ont pu affronter une force sioniste spéciale à distance zéro avec des grenades à main et des mitrailleuses », confirmant que « l'accrochage, qui a eu lieu à la zone « Canada » du quartier de Tal al-Sultan, a permis de tuer 3 membres des troupes spéciales ».

Par ailleurs, hier, Al Jazeera a rapporté que l'Autorité israélienne de radiodiffusion a annoncé que, dans la nuit de lundi à mardi, « l'armée et le Shin Bet ont pu récupérer les corps de 6 otages dans la bande de Ghaza ».

Hamas : pas d'accord qui ne prévoit pas un retrait complet de l'armée sioniste

Le bombardement, mardi, de l'école Mustapha Hafez, qui abrite des milliers de personnes déplacées, intervient au lendemain de la déclaration de Joe Biden qui blanchi son protégé Netanyahu, tout en accusant le Hamas de ne pas vouloir arriver à un accord de cessez-le-feu, au moment même où plusieurs voix en Israël, y compris parmi d'anciens chefs de l'armée et des familles de détenus, accusant ouvertement le criminel de guerre Premier ministre de l'entité sioniste.

Le Hamas a commenté, hier, les déclarations de Biden concernant les négociations. Le Mouvement de la Résistance islamique affirme qu'il a suivi avec un « grand étonnement » et une « grande désapprobation » les déclarations du président américain Joe Biden, dans lesquelles il affirmait que « le mouvement se retirait de l'accord de cessez-le-feu. »

Pour le Hamas, « ce qui a été présenté récemment au mouvement constitue un revirement par rapport à ce que les parties ont conclu le 2 juillet, sur la base de la déclaration de Biden du 3 mai et de la résolution 2735 du Conseil de sécurité du 11 juin ». Le revirement américain est considéré par le Hamas comme « un acquiescement américain aux nouvelles conditions du terroriste Netanyahu et à ses plans criminels contre la bande de Ghaza ».

« Les frères médiateurs du Qatar et de l'Égypte savent que le mouvement a agi de manière positive et responsable lors de tous les cycles de négociations précédents, et que Netanyahu a toujours été celui qui a fait obstacle à la conclusion d'un accord et a fixé de nouvelles conditions et exigences », ajoute le communiqué.

Le Hamas réaffirme son « engagement envers ce que nous avons convenu avec les médiateurs le 2 juillet dernier », et appelle les médiateurs à « assumer leurs responsabilités et à obliger l'occupation à accepter la déclaration de Biden et la résolution du Conseil de sécurité », et l'administration américaine à « cesser de se ranger du côté des criminels de guerre sionistes et à lever leur couverture politique et militaire du génocide ».

De son côté, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a estimé dans un communiqué, que : « Le résultat direct de la visite du secrétaire d'État américain Anthony Blinken dans la région est l'escalade des massacres et l'accélération du génocide à Ghaza ». « L'Amérique n'est pas un médiateur et ce qui se passe n'est pas un conflit marginal, mais plutôt une guerre d'extermination menée par Washington. Blinken a donné au gouvernement ennemi un nouveau mandat pour poursuivre l'agression et la guerre d'extermination à Ghaza ».

Lundi soir, un communiqué des « comités de résistance palestinienne » a dénoncé la position du Secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, qui accorde la part belle à Netanyahu et stigmatise le Hamas qu'il presse d'accepter un accord dont les contours ont été totalement changés en faveur d'Israël.

« Les déclarations de Blinken visent à donner à l'entité sioniste le temps de commettre davantage de massacres », ajoute le document, affirmant qu'aucun accord ne sera conclu « si les conditions de la résistance ne sont pas réunies et si ce qui a été convenu le 2 juillet dernier n'est pas respecté », a déclaré le Bureau des médias des Comités de la Résistance en Palestine dans un communiqué publié lundi soir sur Telegram.

Ajoutant : « Ce que l'ennemi sioniste et ses alliés n'ont pas obtenu par le génocide et les massacres, ils ne l'obtiendront pas par la négociation.