Algérie

Une école du bijou traditionnel à Fréha



Une école du bijou traditionnel à Fréha
Cette initiative a été l'œuvre des frères Boucherrab, habitants de la commune de Fréha, qui se sont spécialisés en la matière après avoir reçu, eux-mêmes, des formations par des bijoutiers professionnels.Une école de formation en bijouterie traditionnelle kabyle dénommée Lwiz Aqbur a été ouverte, mardi dernier, au chef-lieu de Fréha (daïra d'Azazga), à 30 km au nord-est de Tizi Ouzou. Cette initiative est l'œuvre des frères Boucherrab, habitants de la commune de Fréha, qui se sont spécialisés en la matière après avoir reçu, eux-mêmes, des formations par des bijoutiers professionnels. Saïd Chitti, formateur au sein de cette école, a expliqué à cette occasion le programme d'étude de l'établissement devant de nombreux présents. Il a surtout présenté l'historique de la bijouterie traditionnelle, noble métier porté très haut par les artisans d'Ath Yenni, de la formation, du lexique employé, de la connaissance des bijoux (type et structures), des matériaux, des équipements, des outillages, des techniques de base dans la fonderie et le laminage, de la gestion du produit, de l'évaluation de sa qualité, de la conception et de la réparation du bijou, etc.Concernant le glossaire devant être adopté pour les articles de bijouterie traditionnelle dans les langues les plus courantes en Kabylie (kabyle, arabe, français), M. Chitti précise que l'école a tracé un ambitieux projet dans lequel elle aura recours à des doctorants en matière de lexique pour recenser toutes les appellations possibles, notamment en tamazight. «Nous en appelons à nos autorités pour nous aider dans ce domaine, tout en sollicitant la contribution de nos vieux qui maîtrisent le langage de la bijouterie kabyle. J'espère que nous arriverons, par étape, à une norme algérienne en matière de bijoux et pouvoir être des maîtres en la matière, du moins à l'échelle maghrébine», ambitionne ce formateur. Equipée de machines (laminoir, fonderie et autres moules divers), l'école, qui a reçu l'agrément de l'Etat il y a deux ans, possède, à ce jour, une classe de capacité de 40 stagiaires/an. Durant la période ayant suivi son agrément, elle a formé plusieurs jeunes artisans qui travaillent actuellement à leur compte. «Si nous réussissons à avoir de l'espace, nous lancerons une extension avec internat et cantine au profit de nos stagiaires, comme nous envisageons de former des handicapés.Pour cela, l'Onaph de Tizi Ouzou a été contacté pour nous envoyer des éléments qui peuvent être formés et même pour travailler dans l'établissement», précisera le même orateur en relevant que «l'artisanat et le tourisme sont un couple inséparable», d'où la nécessité d'œuvrer autant que faire se peut pour la promotion de ce «couple» dans notre pays. Les formations assurées, suivant le programme de la Direction de la formation professionnelle (DFP), sont généralement de 18 mois, comme c'est le cas depuis septembre dernier. Le responsable de wilaya du tourisme et de l'artisanat a signalé que sa tutelle a «accompli tout un travail pour normaliser les 338 activités figurant sur la nomenclature de l'artisanat à l'échelle nationale en vue de protéger ces métiers de l'invasion des produits extérieurs. Pour ce faire, un contrôle douanier et des taxes devront être instaurés, de sorte à éviter tout commerce déloyal».




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