A partir de mars
2011, aucun pilote ou contrôleur aérien ne pourra exercer s'il ne maîtrise pas
la langue anglaise et n'est pas certifié par une école ou organisme habilité, a
décidé désormais l'Organisation internationale de l'aviation civile (OACI) qui
englobe 127 pays membres dont l'Algérie. La date d'entrée en vigueur de cette
disposition était arrêtée initialement au mois de mars 2008 par l'OACI, avant
d'être reportée à 2011 pour permettre à toute la profession dans le monde de se
conformer à cette nouvelle règle instaurée par l'aviation internationale.
A cet effet, la
première école pour la maîtrise du langage de l'aviation en anglais a été
inaugurée, hier, à Bordj El-Kifan à Alger par le ministre britannique de
l'Investissement, Lord Davies of Abersoch, qui était accompagné par l'ambassadeur
du Royaume-Uni à Alger ainsi que du chef de cabinet du ministère algérien de la
Participation et de la Promotion des investissements. Une trentaine de pilotes
algériens de la compagnie Tassili Airlines ont déjà commencé depuis deux mois
leur formation dans cette école dont les cours sont prodigués par des
enseignants britanniques mais aussi des enseignants algériens formés dans des
écoles du Royaume-Uni.
«En lançant cette
école, l'Algérie a pris une avance par rapport à d'autres pays dans le monde»,
a déclaré le PDG de cette école (Language Solutions) M. Crispin Tucker qui a
souligné, lors de la cérémonie d'inauguration, qu'à partir de l'année 2011
chaque pilote devra fournir une preuve de ses capacités de langage en anglais
pour pouvoir voler dans les airs internationaux. Il faut savoir que cette école
homologuée par le ministère algérien des Transports prévoit la formation de
plus de 500 pilotes ainsi que quelque 700 contrôleurs aériens. La durée de
formation n'est pas limitée car dépendant des capacités, du niveau des pilotes
et autres aiguilleurs du ciel, a tenu à préciser le responsable du programme de
formation M. Daniel Gorbold. M. Crispin Tucker n'a pas écarté, par ailleurs,
l'éventualité de former des militaires algériens dans cette école. Il semblerait
que des pourparlers seraient déjà engagés pour la formation de pilotes de
l'armée, du moins selon les dires du directeur de cette école, qui dispose de 8
salles de formation.
Le ministre
britannique de l'Investissement, Lord Davies of Abersoch, a indiqué, par
ailleurs, en marge de la cérémonie d'inauguration, qu'en matière de coopération
économique l'Algérie offre désormais beaucoup d'opportunités. «L'Algérie est en
train de moderniser son économie, ce qui va ouvrir le champ aux investisseurs
et entreprises étrangères», a-t-il déclaré en soulignant toutefois qu'il existe
toujours des «pratiques bureaucratiques» qu'il faudrait absolument surmonter.
Les Britanniques,
soutient-il encore, sont intéressés par tous les secteurs et pas seulement
celui de l'énergie. Il fera savoir que notre pays prend de plus en plus de
place sur la scène internationale et qu'il ne faudrait plus perdre de temps
pour construire une coopération durable. Sa présence en Algérie depuis
plusieurs jours témoigne, a-t-il encore indiqué, de l'intérêt qu'il porte à
notre pays, un pays qu'il a trouvé «impressionnant» et le premier qu'il visite
depuis sa nomination à son poste de ministre il y a de cela un mois.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 05/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Z Mehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com