Depuis hier, la page relative à la saison estivale a été tournée avec l’espoir qu’elle ne sera pas déchirée, dans le sens figuré du terme, afin de faire profiter les décideurs des enseignements à tirer, notamment des douloureux événements qu’a vécus la cité balnéaire de Chetaïbi.
Le rejet des populations locales de touristes et d’estivants n’est pas le mal proprement dit, mais les symptômes d’un malaise qui range le tourisme national. Malgré une affluence plus importante par rapport à l’an dernier sur ses plages, avec près de 3 500 000 baigneurs, la wilaya d’Annaba n’a cependant pas connu les résultats escomptés.
En effet, la majorité de ces baigneurs n’ont fréquenté ni les infrastructures hôtelières ni les restaurants de la région. Ils sont, soit des riverains des plages, soit des excursionnistes, soit des touristes en transit par Annaba lors de leurs déplacements en Tunisie.
Le manque d’infrastructures hôtelières, malgré l’ouverture cet été d’un hôtel 3 étoiles de 136 lits au bord de la mer et la qualité assez médiocre, du moins pour la majorité d’entre eux, des services offerts aux visiteurs, reviennent chaque année pour expliquer l’échec de la saison.
À cela, il convient d’ajouter l’insuffisance criante de loisirs et le manque d’exploitation des richesses touristiques extraordinaires de la wilaya qui possède aussi bien des baies paradisiaques, que des montagnes boisées. Au cours de cet été, les efforts des autorités locales se sont particulièrement portés sur le village de Chetaïbi qui a connu une amélioration urbanistique conséquente comme le développement des réseaux AEP et l’éclairage public. Mais pour d’aucuns, ces efforts auraient dû être consentis au lendemain des émeutes qui ont secoué le village au printemps dernier, au cours desquelles les habitants sont sortis dans la rue pour exiger l’amélioration de leur cadre de vie.
Ce qui s’est passé à Annaba aurait dû se passer ailleurs, sur d’autres plages algériennes, car le constat est le même, mais la goutte qui faisait déborder le vase était présente à Chetaïbi.
Les Algériens n’en veulent pas de ces millions d’excursionnistes contre la centaine de touristes sur leurs plages.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 17/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hafiza M.
Source : www.liberte-algerie.com