Algérie

Une dizaine de Japonais et cinq Norvégiens toujours portés disparus



Les services de la chancellerie japonaise à Alger sont toujours sans nouvelles d'une dizaine de leurs ressortissants employés sur le site gazier d'In Amenas. Ils figurent sur la liste des personnes disparues au terme de l'assaut des unités d'élite de l'ANP pour libérer les lieux de l'emprise terroriste.
«A l'heure où je vous parle (ndlr, dans l'après-midi d'hier), je peux seulement vous confirmer que sur les 17 Japonais employés au site d'In Amenas, 7 d'entre eux ont eu la vie sauve. Sur ces 7 employés, un seul a été légèrement blessé ; les autres se portent plutôt bien», fera savoir un des responsables de la communication de l'ambassade japonaise à Alger dans une déclaration à notre journal. Il confirme par la même occasion la disparition des dix autres employés qui font l'objet, dira-t-il, «d'intenses recherches».
Dans la soirée de samedi dernier, au moment même où un premier bilan provisoire de l'assaut a été officiellement rendu public, le Premier ministre japonais Shinzo Abe avait indiqué avoir reçu des autorités algériennes «une information grave» sur la situation de ses compatriotes expatriés et employés sur le site d'In Amenas. Le premier responsable de l'exécutif nippon s'est abstenu toutefois de fournir davantage d'éléments concernant la gravité de cette information, qu'il dit avoir obtenue au terme d'un énième entretien téléphonique avec son homologue algérien, Abdelmalek Sellal.
Sur un autre volet, les 10 Japonais «introuvables» jusqu'à la journée d'hier ne sont pas les seuls sur la liste des personnes disparues. Il y a également des Norvégiens, au nombre de 5, à connaître le même sort. Toutefois, l'attitude du gouvernement de Norvège au sujet de l'attaque terroriste du site gazier d'In Amenas diffère radicalement de celle du gouvernement nippon.
Ce dernier, il faut dire, s'est enlisé dans une série de critiques acerbes à propos de la manière avec laquelle les responsables algériens, pourtant aguerris en matière de lutte antiterroriste, ont géré l'attaque. Les officiels japonais sont allés jusqu'à réclamer la cessation immédiate de l'intervention militaire engagée par les élites de l'Armée nationale pour libérer les otages étrangers et algériens en grande majorité, retenus par les terroristes, aux ordres du tristement célèbre Mokhtar Belmokhtar.
Auprès de l'opinion algérienne, la réaction des officiels japonais, qui ne se sont par privés, en outre, de convoquer l'ambassadeur d'Algérie en poste à Tokyo, a déplu à plus d'un titre. En effet, les réactions venues du pays du Soleil levant laissent penser que les Japonais nourrissent une sorte de «complexe de supériorité» et que la vie de leurs ressortissants à plus de valeur que celles des Algériens, des Français,
des Américains, des Britanniques, des Roumains, des Norvégiens et des Philippins qui se trouvaient tous au niveau du site au moment de l'attaque. Beaucoup d'Algériens réclament, notamment à travers la Toile, que l'ambassadeur japonais à Alger devrait être convoqué par les officiels algériens au sujet de l'attitude de son gouvernement.


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