Une dixième édition prometteuse

Le coup d'envoi de la 10 éme édition du Festival culturel national de la chanson châabi, a été donné, jeudi soir, à Alger. Organisé pour la deuxième fois, au niveau de l'espace, Agora de Riad El Feth, le festival a été étrenné, par le ministre de la culture M. Azzeddine Mihoubi.Ce dernier a rappelé dans son allocution d'ouverture que la musique châabi est l'un des genres musicaux les plus populaires d'Algérie. Il a ses maîtres et ses adeptes. « J'espère, dit-il, que ce festival sera une occasion pour découvrir les talents de demain ». Le festival s'est ouvert par deux hommages rendus aux regrettés chanteurs de châabi Rachid Nouni et Kamel Messaouadi.Deux films documentaires sur ces deux figures de la chanson châabi ont été projetés au public. Des témoignages poignants ont été apportés par des amis et proches des deux défunts. Le frére ainé de Kamel Messaouadi et la s?ur de Rachid Nouni se sont vus remettre respectivement le trophée du festival, un diplôme de participation ainsi qu'un bouquet de fleurs.Place ensuite à la compétition puisque 24 candidats sont en lice, pour les prix du festival. Ainsi pour cette soirée d'ouverture quatre candidats se sont succédé sur scène. Ils ont fait preuve de sérieux pour essayer de convaincre les membres du jury.C'est Dahouia Baghdali de Chlef-seule voix féminine de ce festival- qui ouvre le bal de cette compétition. De sa voix cristalline, cette jeune fille de 16 ans, interprète un poème intitulé « Y a min Aditni ».Participant pour la première fois au festival, Dahouia a débuté au niveau l'association El Othmania avec Cheikh Allal Mohamed avant d'intégrer l'association Awthar, sous la direction de Mâlmi Djamel. Pour elle le châabi n'est pas destiné uniquement à la gent masculine. Preuve en est, elle a bien l'intention de persévérer dans cette voix « Il s'agit d'un héritage musical que je me dois de pérenniser et ce, à travers mes différentes expériences » confie t-elle.Originaire de Tiaret Adda Guerouani participe pour la troisiéme fois au festival avec un texte de Ahmed Bouziane. Ce fonctionnaire qui chante par passion cumule déjà cinq albums. Le troisième candidat quant à lui, Achouri Mokhtar de Béjaia a repris magistralement un poème de Fedoul Merghinissi.En fin le quatrième candidat, diplômé du conservatoire d'Alger, Amine Saadi a interprété «Zoura y aachiki Zoura, signé par Mohamed Benmessaid. Il est à noter que le festival de la chanson chaâbi propose cette année une série d'ateliers sous forme de journées pédagogiques à l'adresse des candidats ainsi que des conférences, destinés au public.