Une dispute tourne au drame

La victime périt sous les roues d’un camion Accusé dans un premier temps pour homicide volontaire, le dénommé G.F., a été jugé en première instance et condamné à la peine d’une année de prison ferme. Après requalification des faits en homicide involontaire. Hier, ce même prévenu a comparu devant la cour d’appel pour répondre du même grief. Les faits de cette affaire remontent au 18 mars de cette année dans un chantier de construction à Yaghmoracen où la victime, R.T., était chef de chantier et le mis en cause un transporteur, chargé du transport du sable. Une altercation avait opposé G.F. et R.T. Ce dernier, fou de rage, s’était saisi d’une barre de fer, voulant ainsi intercepter G.F. qui se trouvait à bord de son camion et se préparait à démarrer. Sans crier gare, la victime avait porté un coup avec la barre de fer à l’aile gauche du camion. Paniquant, le mis en cause et selon ses déclarations avait démarré en trombe, ce qui avait fait perdre l’équilibre à R.T., qui se retrouvera ainsi sous les roues du poids lourd. Le mis en cause ne pourra éviter le pire et le décès de la victime fut instantané. Arrêté, le prévenu, sous l’effet du choc, tentera d’expliquer ce qui s’était passé, affirmant que tout cela n’était qu’un fâcheux accident. Présenté devant le magistrat instructeur, il avait été placé sous mandat de dépôt pour homicide volontaire. Toutefois, après appel, la chambre d’accusation avait qualifié l’affaire d’homicide involontaire. Appelé hier à la barre, G.F. affirmera au magistrat de l’audience que ce drame était le résultat d’un accident tragique. «Jamais, je n’ai eu l’intention de tuer cet homme, j’ai juste essayé d’éviter des conséquences graves, surtout après avoir vu qu’il brandissait une barre de fer à la main. La mort de R.T. a causé en moi un véritable choc et je n’arrive pas à m’en remettre», dira G.F. à l’intention du magistrat de l’audience. Les trois témoins cités, confirmeront les déclarations du mis en cause, expliquant avoir vu le défunt brandir une barre de fer contre le prévenu alors que ce dernier avait démarré son camion. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public requerra le maintien de la peine prononcée en première instance. La défense de R.T. plaidera la non culpabilité de son mandant, se basant sur les déclarations des témoins ainsi que sur les faits. L’affaire a été mise en délibération. H.Y.