Algérie

Une directrice d'école interpelle Nouria Benghabrit



Une directrice d'école interpelle Nouria Benghabrit
Une directrice réaffectée et une autre qui arrive, l'école Grani Abdelkrim de Grarem, à Constantine, se retrouve avec deux chefs d'établissement.Enseignante depuis 24 ans dans la wilaya de Mila, Souad Boulatrous a concouru au poste de directrice d'école. Après sélection, elle a subi une formation d'une année à l'Institut national de formation des fonctionnaires de l'éducation nationale, Meriem Bouattoura, de Constantine.«En fin de stage, j'ai été classée 4e selon le degré de mérite à l'échelle de la wilaya de Mila et première à l'échelle de la daïra de Grarem», dira-t-elle, PV de classement faisant foi.Et partant, soutiendra-elle, le critère de classement en premier lieu et l'intérêt de l'établissement en second déterminent le choix de l'établissement scolaire vers lequel sera désigné le fonctionnaire. «Cette démarche réglementaire en pratique dans les concours et sélections a conduit le directeur de l'éducation de Mila à me désigner au poste de directrice de l'école primaire Grani Abdelkrim, située au centre-ville de Grarem Gouga, par la décision du 30/07/2016 n° 621», raconte Mme Boulatrous.Jusque-là, les choses se déroulent on ne peut mieux pour elle. L'école en question se situe à 200 m de chez elle. Elle prendra sa fonction en tant que chef d'établissement scolaire en date du 31/08/2016 et entame la préparation de la rentrée scolaire. Le jour même, elle sera surprise de voir arriver une autre personne, appuyée d'une décision de nomination au même poste. L'école Grani s'est retrouvée avec deux directrices à sa tête.«Après une semaine de blocage, le directeur de l'éducation m'a envoyé une autre décision d'affectation dans une autre école», dira la concernée qui pointe du doigt le premier responsable du secteur. Selon elle, «le directeur de l'éducation de Mila a commis une violation des règles et un abus d'autorité. Il n'a tenu compte ni du classement qui est un critère déterminant dans le choix de l'établissement scolaire ni de l'intérêt de l'établissement convoité eu égard au statut et les conditions sociales du fonctionnaire».Contacté par nos soins, le directeur de l'éducation de la wilaya de Mila, Mohamed Louafi, a insisté sur le fait que «le seul critère d'affectation est l'intérêt de l'établissement». Pour le cas présent, notre interlocuteur renvoie cette situation, pour le moins confuse, à «une erreur administrative». Selon lui, après la réunion du conseil pour l'orientation et l'affectation de 58 directeurs, Mme Boulatrous a été nommée à la tête de son établissement actuel. «C'était juste une erreur», a-t-il seriné.Mme Boulatrous, qui n'est nullement convaincue par les arguments de la direction de l'éducation, a usé de toutes les voies légales de recours. Elle se dit «flouée dans son droit» et a saisi la ministre de tutelle, Nouria Benghabrit, sur son cas qu'elle qualifie d'«abus de pouvoir», en l'interpellant pour la «rétablir dans son poste d'origine».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)