Algérie

Une des sociétés d'Achour Abderrahmane disparaît et réapparaît miraculeusement Avec la complicité d'agents du CNRC et d'un ex-responsable de la police judiciaire


Une des sociétés d'Achour Abderrahmane disparaît et réapparaît miraculeusement Avec la complicité d'agents du CNRC et d'un ex-responsable de la police judiciaire
La société d'Achour Abderrahmane, portant la nomination de Comptoir d'emballage africain (CEA), et qui avait totalement disparu de l'instruction en 2005, a curieusement réapparu. Cette dernière, qui était domiciliée à la BNA, a élu domicile au Crédit populaire d'Algérie (agence CPA Koléa).
Des relevés bancaires attestent de son existence contrairement aux informations erronées communiquées par le CNRC et l'ex-responsable de la police judiciaire, M. Zayane, sur injonction du juge d'instruction en 2005.Décidément l'affaire scabreuse et complexe dite «Achour Abderrahmane Riad», qui n'a cessé d'alimenter la polémique et défrayé la chronique, ne semble pas avoir révélé tous ses secrets.
L'affaire concernant le détournement de 3200 milliards de la BNA (2100 milliards, selon l'arrêt de renvoi), et qui fût l'objet d'une longue et complexe instruction, a, incontestablement, laissé des zones d'ombre. Par sa complexité, cette affaire se présentait comme un énorme puzzle que le juge d'instruction, M. Guerouabi, s'est efforcé à reconstituer.
En octobre 2005, et suite à l'arrestation de Djamel Settouf, principal associé d'Achour Abderrahmane, alors en fuite au Maroc, le juge d'instruction avait exigé un complément d'information sur CEA. M. Zayane Messaoud, premier responsable de la police judiciaire à l'époque (condamné à 12 années de prison) exigea du Centre national des registres du commerce (CNRC) des éclaircissements.
Ce dernier, en date du 31 décembre 2005, soit trois mois après l'arrestation de Djamel Settouf, expédia une correspondance affirmant que «l'entreprise portant la dénomination de Comptoir d'emballage africain n'existe pas sur le territoire national». Une affirmation qui aurait dû sauter aux yeux du juge d'instruction puisque cette entreprise a, en 2000, contracté des crédits auprès de la BNA.
Comment le CNRC n'a-t-il pas trouvé trace de cette entreprise, créée en 1996, puisque suite aux retards accusés quant au remboursement des créances, cette entreprise fut l'objet d'une plainte introduite par la BNA ' Une question à laquelle, seuls les responsables du CNRC et de la police judiciaire pourraient apporter une réponse rationnelle. Si cette entreprise n'a pas existé en 2005, comment expliquer sa domiciliation au CPA en 2006, 2007 et 2008 '
Il paraît évident que le comportement adopté par les deux responsables (dissimulation de preuves par le CNRC et la police judiciaire) tendent à imager l'ampleur de la pratique de la corruption et de la malversation entourant l'affaire du détournement des 3200 milliards dite «Achour Abderrahmane Riad»
Des déclarations contradictoires durant l'instruction
Settouf Toufik, frère du principal associé dans cette affaire, a, lors de son audition en qualité de témoin et en date du 5 avril 2006, affirmé «n'avoir aucune relation commerciale avec son frère et Achour Abderrahmane» précisant être «propriétaire d'une entreprise portant le nom de Complexe d'emballage africain, une entreprise créée fin 2004 suite aux démêlées entre la société Comptoir (CEA) et la BNA.
Cette entreprise porte curieusement les mêmes initiales, à savoir CEA, sauf que, de Comptoir, la dénomination est reconfigurée en Complexe et ce, avec la complicité d'un notaire établi à Koléa. Le 13 février 2007, M. Guebli, un des associés d'Achour et de Djamel Settouf, dans son audition, affirma le contraire à propos des relations commerciales. Ainsi et après avoir été sermonné, ce dernier indiqua :
«J'ai été associé avec Settouf Djamel, Settouf Toufik et Achour Abderrahmane Riad au sein de la société Comptoir d'emballage africain, que nous avons créée en 1996 avec un capital social de 500 000 DA». Ajoutant «avoir cédé 165 parts de ses actions à Settouf Toufik pour un montant de 165 000 DA en date du 28 06 1999».
Une transaction effectuée suivant un acte notarié établi par le notaire Boughernout Ali. Le plus curieux dans cette affaire est que ce dernier a, selon le PV d'audition, remis une copie du registre du commerce de cette entreprise, publié par voie de presse en date du 30.06.1999.
Devant ces déclarations étayées par des documents, il est une certitude que Settouf Toufik a émis de fausses déclarations et que le CNRC de même que l'ex-responsable de la police judiciaire ont été complices en dissimulant l'existence du Comptoir d'emballage africain.
Il faut savoir qu'Achour Abderrahmane avait modifié les statuts de cette société en lui donnant la dénomination de Société d'emballage africain, avant que Settouf Toufik ne porte modification du même statut en 2004 pour lui redonner la dénomination de Complexe d'emballage africain. Il y avait donc trois sociétés portant les mêmes initiales (CEA), logées dans les mêmes locaux et utilisant les mêmes équipements. Ces indications auraient pu attirer l'attention du juge d'instruction.
En réalité, ce dernier a été quelque peu trompé par le responsable du Centre du registre du commerce et l'ex-responsable de la police judiciaire, Messaoud Zayane, dont l'accointance avec le principal accusé, Achour A., n'est plus à démontrer. Cette man'uvre tend à dissimuler l'existence de cette entreprise et pousse à croire que ces deux responsables ont versé dans la corruption.
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