Algérie

Une démarche marketing à plusieurs inconnus



L'Etat a pris un certain nombre de mesures dans un souci protectionniste des entreprises industrielles nationales, notamment par la protection de la production locale, en promulguant un certain nombre de règlements contenus dans la loi de Finances 2018, mesures que le gouvernement compte bien récupérer par un impact direct par l'assainissement des dépenses publiques avec la réduction des importations non essentielles qui seront, selon la stratégie des pouvoirs publics, remplacées par des productions locales.Seulement, il se trouve que cette méthode n'est pas aussi simple à appliquer sur le terrain en considération des statistiques qui ne prennent pas en compte le revers des médailles au cas où nos entreprises seraient incapables de relever les défis quantitatifs et les approvisionnements en matières premières provenant généralement ou exclusivement de l'extérieur. Il faudrait également tenir des mesures fiscales à appliquer pour les opérateurs économiques pour que ces dernières ne soient au seul profit des entreprises et génératrices d'inflation. Donc, l'équation est loin d'être simple, car il faut en même temps que l'encouragement des entreprises à remplacer les importations, faire en sorte que le pouvoir d'achat soit garanti dans des proportions dignes pour les consommateurs. Le nouveau dispositif pour encadrer les importations, les limitant à 851 produits désormais inéligibles et leur remplacement reste tributaire dans le temps de modalités aléatoires. Ce qui est par contre inéluctable, c'est qu'il y aura des hausses de prix, consécutifs aux deux mesures de la LF 2018 portant sur l'élargissement de la liste des marchandises soumises à la Taxe intérieure de consommation (TIC), au taux de 30%, à 10 familles de produits finis, ainsi que le relèvement des droits de douanes, pouvant atteindre 60%, pour 32 familles de produits finis, a en croire l'ancien ministre des Finances, qui ne tari par d'éloges sur le nouvel encadrement du marché extérieur, en termes de bénéfices au profit des opérateurs économiques nationaux, pour lesquels il estime que ce dispositif est susceptible de "libérer un marché de 15 à 20 milliards de dollars en faveur de l'entreprise locale". "C'est le moment d'occuper ce marché "par la substitution de la production locale, dispositif à qui les pouvoirs publics donnent deux années pour répondre aux besoins de la demande locale. Plusieurs produits importés considérés comme appartenant à la classe des marchandises de luxe seront sévèrement encadrés, quoique encore autorisées à pénétrer dans le marché algérien comme les autorisent la loi de Finances 2018. Le déficit du commerce extérieur, d'après le ministère du Commerce n'est pas dû aux seules limitations des importations, comme on pouvait l'appréhender, mais singulièrement sous l'envolée d'autres facteurs liés aux exportations des hydrocarbures qui se sont vus booster par un marché plus équilibré entre l'offre et la demande ainsi que par la mise en place de plusieurs décisions comme le payement à l'avance des commandes sur fonds propres des importateurs.


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