Une démarche intégrée prenant en compte les préoccupations du moment

L'Algérie traverse une phase importante de son histoire, dont l'enjeu paraît capital pour l'avenir. Une phase qui polarise l'attention de tout un peuple. Et c'est l'essentiel. Il ne pourrait en être autrement. Mais la vraie question qui se pose aujourd'hui n'est pas de savoir si le développement du pays est rationnel et s'épanouit comme il le devrait, si l'industrie, l'agriculture et la démocratie tournent bien. La vraie question est plutôt de savoir ce qu'on doit faire pour arriver à de meilleurs résultats. La tendance dominante est d'arriver à établir une plateforme assurant le bien-être. Cette règle est cardinale. Elle est implicite au développement durable. Et c'est justement pourquoi, il est exigé l'instauration d'une démocratie sociale qui mettrait un terme aux orientations amorcées jusqu'à présent. Cela explique que, dépassant les opérations de replâtrage, il est question d'aller vers un développement local répondant aux aspirations de la population et de la jeunesse et qui entamera la décision sur les formes et les modalités. Aussi, s'agit-il, à travers le prochain quinquennat, d'engager une politique de développement en une démarche intégrée capable de prendre en compte les préoccupations locales, mais régionales, à partir de ressources disponibles et des vocations des terroirs, pallier le manque de projets de développement pour les régions désertées, prendre en charge les spécificités territoriales entre zones montagneuses, zones frontalières, zones côtières etc. Cet ensemble devrait logiquement s'adresser aux femmes et aux jeunes à travers une mobilisation qui les implique massivement sur des projets porteurs, constituant la voie d'un développement local en tant que "terreau" de qualité prospère où la population aura un rôle déterminant par sa participation à la perpétuation de la justice sociale. En fait, il s'agit surtout de poursuivre l'épanouissement de l'homme, parce que tout un chacun est persuadé que c'est l'homme qui est important. Surtout dans un pays comme l'Algérie où la véritable richesse pour garantir l'avenir, c'est toujours l'homme. C'est pourquoi la poursuite de la reconstruction nationale, c'est en fait éduquer, préparer l'homme à sa tâche.Tout cela explique qu'il s'agit d'objecter une large voie de concertation avec les citoyens afin de suggérer et de recommander les issues favorables quant à l'amélioration du développement local, qui devrait, dans ces conditions, aboutir à sa véritable définition.