La révision de la Constitution revient au-devant de l'actualité nationale à la faveur d'un message du président Bouteflika adressé à la conférence scientifique africaine sur «l'évolution du droit constitutionnel en Afrique». Ce projet a failli être oublié faute de médiatisation en dehors des quelques interventions dans lesquelles il y est fait référence par des dirigeants des partis de la majorité ou de l'opposition.Si la préparation prend du temps, c'est qu'elle se fait sérieusement loin de l'imitation et de l'improvisation, a expliqué le président Bouteflika dans son message. Les amendements qui seront apportés à la Constitution auront une source «nationale» à travers les résultats des larges consultations qui ont débuté le 1er juin pour prendre fin le 8 juillet dernier, sans associer une partie de l'opposition qui a décidé de bouder cette démarche pilotée par Ahmed Ouyahia, ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République. Jusqu'à ce jour, aucune personnalité ou dirigeant de partis qui ont boycotté n'ont franchi les portes qui leur ont été laissées ouvertes. La plateforme sur laquelle se basera l'Etat pour la rédaction de la nouvelle mouture de la loi fondamentale du pays se fera sans eux. Des dizaines de partis, organisations sociales et professionnelles et autres personnalités ont répondu à l'invitation à venir discuter et enrichir les propositions d'amendements portant sur des axes fondamentaux : préambule, principes généraux régissant la société algérienne, notamment les droits et libertés des citoyens et leurs devoirs, l'organisation des pouvoirs et du contrôle constitutionnel. L'absence d'une partie de l'opposition permet-elle de garantir l'efficacité des nouvelles dispositions constitutionnelles ' Dans son message, le Président affirme que l'objectif visé est de faciliter le processus d'ouverture de la société algérienne, avec un souci majeur : «la préservation de sa stabilité et en lui épargnant les perturbations que connaissent différents pays du monde en cette ère marquée par de profondes mutations». Une démarche à l'algérienne loin des pressions qui ont jeté les pays voisins dans la situation dramatique qu'ils vivent depuis 2011.
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Posté Le : 21/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L B
Source : www.lnr-dz.com