Une délicate affaire pour la Tunisie et le Niger

Des échanges de tirs ont eu lieu le dimanche 22 juin 2014, entre 4 membres d'un groupe terroriste sanguinaire et les services de sécurité à Oued Argoub Mimoune dans les environs du mont Salloum dans le gouvernorat de Kasserine en Tunisie. Le groupe terroriste tentait de se ravitailler en produits alimentaires, informe une dépêche du ministère de l'Intérieur tunisien.Dans cette opération, les éléments de la police avait saisi quelques armes et des provisions alors que les membres du groupe avaient, semble-t-il pris la fuite, précise-t-on. Les recherches se poursuivent encore par l'armée et les services de sécurité dans la zone pour retrouver les assassins. Le communiqué du ministère de l'Intérieur fait état aussi d'une arrestation d'un extrémiste dans la ville d'El-Fahs du gouvernorat de Zaghouan. Le ministère souligne dans un communiqué, avoir saisi des cocktails Molotov, des armes blanches et des quantités d'essences. C'est, indique-t-on, une année écoulée depuis l'assassinat des huit soldats tunisiens ? dont cinq égorgés et trois décapités ? à Jebel Chaâmbi. Et cela fait à peine une semaine que la maison du ministre de l'Intérieur à la cité Ezzouhour (rebaptisée cité des Martyrs, car haut lieu de la révolution de 2011) a été attaquée par des terroristes qui ont froidement abattu quatre jeunes policiers novices dans une région qui était autrefois méconnue et paisible. Les malheureux habitants de cette région se sont habitués à vivre avec les bruits des tirs des kalachnikovs en attendant des jours meilleurs. Une stratégie pour lutter contre le terrorisme Le chef de l'Etat tunisien, Moncef Marzouki, a appelé en juin 2014 le président nigérien Mahamadou Issoufou à renforcer davantage la coopération sécuritaire et militaire entre la Tunisie et le Niger, pour faire face au danger de la recrudescence du terrorisme dans la région du Sahel et du Sahara. Le président tunisien a souligné la nécessité d'élaborer une stratégie commune pour éradiquer ce fléau qui, a-t-il dit, «menace la stabilité dans la région». Et d'ajouter : «La stratégie de la Tunisie est de s'ouvrir sur l'Afrique, qui constitue un marché prometteur pour l'économie tunisienne et ce, dans le cadre d'un partenariat réel», a estimé le chef de l'Etat. De son côté, Mahamadou Issoufou a mis l'accent sur la nécessité de renforcer la coopération avec la Tunisie, estimant que l'expérience tunisienne dans les domaines de l'industrie, de la santé et de l'enseignement, favorise la mise en place d'une véritable coopération entre les deux pays. Le renforcement de la coopération en matière de lutte contre le terrorisme, a été au centre de l'entretien entre la Tunisie et le Niger ayant eu lieu au Palais présidentiel à Niamey. Sur le plan sécuritaire, les deux présidents ont convenu de renforcer la coordination sécuritaire et militaire entre les deux pays, à travers l'échange d'informations et l'adoption d'une stratégie commune entre les pays de la région du Sahel et du Sahara pour faire face au danger des groupes terroristes, a-t-on fait savoir.