Une délégation sahraouie de Boujdour à Oran

Cette visite va permettre aux élus sahraouis de suivre une formation en matière de gestion des collectivités locales et d'appréhender la mise en place des différents services administratifs.La présence à Oran, pour 3 jours, d'une délégation de responsables et d'élus du Sahara occidental, plus précisément de la wilaya de Boujdour, partie du Sahara occidental libérée, a été l'occasion d'une rencontre avec la presse au siège de la wilaya d'Oran.La visite de cette délégation composée majoritairement de femmes dont Mme El-Iza Brahim Boubeh, wali de Boujdour, s'inscrit dans le cadre d'un échange d'expériences avec le MJD, qui, à cette occasion, va permettre aux élus sahraouis de suivre une formation en matière de gestion des collectivités locales et d'appréhender justement la mise en place des différents services administratifs. Dans son allocution, Mme El-Iza Brahim Boubeh n'a pas manqué de dénoncer les exactions et les violations répétées des droits de l'homme infligées à la population sahraouie sous occupation marocaine et d'estimer que "cela n'est pas un hasard que nous soyons ici à Oran, l'Algérie ayant toujours soutenu la cause de l'indépendance et de l'autodétermination du Sahara occidental. Nous appelons les instances onusiennes, les ONG et les EU à revoir leur position et d'agir au plus vite pour protéger la population sahraouie et de s'engager clairement pour le processus de notre indépendance". Plus loin, elle ne manquera pas d'égratigner la récente position française par rapport au plan marocain et par opposition à l'autodétermination du peuple sahraoui, en arguant qu'une telle position n'était pas étonnante venant d'un ancien pays colonisateur.Revenant sur les conditions de vie dans les territoires occupés, l'intervenante expliquera que le quotidien est celui d'un peuple soumis au colonialisme, à la répression policière la plus brutale et que le royaume marocain "est un Etat qui est loin d'être démocratique, qui ne respecte pas les principes des libertés et des droits humains".Durant ces 3 jours, la délégation aura l'occasion de visiter nombre d'institutions publiques et administratives ou encore l'APW afin de mieux s'imprégner du fonctionnement des services publics d'une manière générale, ou encore des structures de formation comme l'Institut de formation agricole à Messerghine.À noter que les services administratifs de la wilaya de Boujdour, créés récemment, sont gérés majoritairement par des femmes, avons-nous appris auprès de la délégation sahraouie, et qu'un déficit important se fait ressentir en matière de structures de bases comme des écoles ou encore des centres de santé.D. LNomAdresse email