Algérie

Une délégation italienne va au terrain douloureux de la question sahra



Une délégation italienne va au terrain douloureux de la question sahra
La grande majorité de la communauté politique internationale a, depuis longtemps, estimé légitime le droit des Sahraouis à récupérer leurs territoires, indument occupés par le Maroc. A travers tous les continents, dans le cadre de la représentation partisane, gouvernementale ou parlementaire, les acteurs politiques, ces derniers temps, ont tendance à vouloir revenir aux fondamentaux qui consacrent le droit international. Et donnent aux structures des organisations mondiales et à celles des Etats, les mécanismes nécessaires pour satisfaire les revendications légitimes des nations flouées de leur souveraineté. Pour l'exemple, l'une des plus vielles colonisation, la Palestine, et la plus récente, le Sahara occidental.Si pour la première, le monde occidental, sous l'influence de la volonté impérialo-sioniste mondiale pilotée par Washington et Tel-Aviv, demeure réticent, quand bien même une partie s'interroge positivement, à l'image de la Suède dont le gouvernement reconnaît officiellement l'Etat palestinien, pour la seconde, pratiquement toutes les capitales puissantes de la planète sont unanimement favorables, dont les USA, qui commencent à considérer fort arrogants les dirigeants du royaume chérifien dans le processus de règlement du problème, sans manquer de préciser l'origine du conflit. En l'occurrence, l'annexion, l'occupation, en bonne due forme du Sahara occidental au lendemain de son évacuation par l'ancien colon espagnol.Certains pays, par leurs représentations diplomatiques, l'expriment, ici et là, dans les places mondiales d'intéressement mondial communautaire, assez clairement par des discours en marge de réunions et dans les entretiens avec la presse. Ils votent dans les assemblées générales des Nations unies pour les résolutions établissant les droits de souveraineté sahariens au profit de la Rasd, conformément aux articles de la Charte de l'ONU. D'autres agissent plus concrètement sur le terrain, par la voie de la confrontation directe avec le problème. En allant chez les victimes et en observant sur place la condition des êtres, aux prises avec les aléas de l'exil en masse. La concentration dans les camps de refugiés, loin de leurs terres confisquées. Tel cet exemple du groupe interparlementaire italien d'amitié avec le peuple sahraoui, arrivé samedi à Alger, pour faire part aux responsables algériens de la Commission des affaires extérieures, de la coopération à l'APN, de ses activités concernant la question sahraoui. Son président, M. Stefano Vaccarini, a déclaré que le Parlement italien transmettra une lettre au Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et de la Politique de sécurité, Federica Mogherini, lui expliquant l'intérêt du règlement du problème sahraoui, «nécessaire pour préserver la stabilité et la paix dans la région méditerranéenne».Vers les sanctions économiquesM. Vaccarini a fait savoir à la presse, en marge de sa réunion avec les parlementaires algériens, qu'une délégation se rendra le jour même au soir vers les camps des réfugiés sahraouis, afin de s'enquérir de la situation. Elle aura à discuter avec les populations réfugiées, les dirigeants de la Rasd et son Président en personne, sur la situation globale du peuple sahraoui, le bafouage des droits de l'Homme, les procès sommaires des Sahraouis, entre autres. Mais qu'au retour de la délégation, il sera adressé une correspondance à Mme Federica Mogherini rapportant les détails de la visite dans les camps. En même temps qu'une copie du rapport sera destinée au Parlement européen. Par ailleurs, la vice-présidente de la Commission des Affaires extérieures, de Coopération et de la communauté à l'APN, Mme Meriem Larezki, a affirmé, de son côté, la volonté du Parlement algérien de «renforcer les relations avec les pays de la Méditerranée concernant les causes justes», tout en mettant l'accent sur l'importance de la visite de la délégation italienne dans les camps des réfugiés sahraouis, qui donnera les informations nécessaires sur la dure réalité de la situation du Sahara occidental, «la dernière colonie en Afrique» - si on omet volontairement celles de Ceuta et Melilla, deux enclaves espagnoles en plein territoires marocains. En tout cas une rencontre conviviale, qui a permis aux élus italiens, entre députés et sénateurs, de réaffirmer la position de la majorité des citoyens italiens dans le soutien au peuple sahraoui. Et, surtout, la «nécessité de trouver une solution pacifique garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance». Les parlementaires transalpins ont, par ailleurs, rappelé leur attachement à la cause palestinienne et leur souci de trouver une issue heureuse aux conflits en Libye et au Mali, indispensable «à la stabilité dans la région méditerranéenne». Après avoir pris note de la déclaration des élus algériens qui réaffirment que l'Algérie n'est pas partie prenante dans le conflit entre le Maroc et le Sahara occidental, mais souhaiterait que l'ensemble des pays de la Méditerranée, en premier lieu les Etats européens, fasse pression sur le royaume du Maroc afin de faire cesser le conflit, qui dure depuis longtemps, mais qui doit, selon tous les principes de la rationalité, donner au Sahara occidental ce qui lui revient de droit. C'est-à-dire son indépendance.Quelles que soient les démarches marocaines allant contre. Qui tombent, coup sur coup, dans la réprobation de la communauté politique internationale, et qui risquent, demain, de se répercuter sur les relations économiques et commerciales. Les sanctions.N. B.




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