Une délégation algérienne réduite mais aux ambitions intactes

N'est-il pas étrange que, pour une fois, une délégation sportive se déplaçant à l'étranger pour une manifestation sportive internationale, en l'occurrence les Jeux africains, soit composée à plus des deux tiers de personnes du sexe féminin ' C'est d'ailleurs tout autant étrange qu'agréable et surprenant parce que, pour une fois, le machisme ambiant semble enfin pris en défaut, d'une part, et que, d'autre part, mise à part le football les autres disciplines restent vraisemblablement dominées par les femmes. Il est vrai que si l'on doit tenir compte du fait que les sportifs (ves) font le déplacement dans des disciplines comme le badminton, le tennis de table, le taekwondo, les boules, le beach-volley, le cyclisme, la boxe, la natation, l'haltérophilie, handisport, karaté, gymnastique, athlétisme, escrime, lutte, basket-ball, qui, toutes réunies, sont loin d'être captivantes pour des Algériens, plus versés vers le football où ils sentent des sensations que vers des disciplines où, exception faite des arts martiaux, la lutte et la boxe, le reste est plutôt réputé sport de femmes. Ceci étant, il y a lieu de souligner également une autre étrangeté, 71 personnes accompagneront 136 athlètes, ce qui parait pour le moins disproportionné. Enfin, les instances sportives nationales ont vraisemblablement revu à la baisse, très à la baisse, même le nombre des sportifs déplacés comparativement aux précédents jeux où pas moins de 265 athlètes étaient présents à Maputo, capitale du Mozambique. La délégation était alors presqu'à moitié composée de femmes. Les sportifs engagés au J A de 2011 avaient moissonné 84 médailles, dont 22 vermeil, 29 argent et 33 bronze, se classant 5e au classement final.Il parait donc peu probable que cette «performance» en arrive à être améliorée. Soulignons enfin que cette 11e édition qu'accueillera la République du Congo va consacrer le cinquantenaire de la manifestation continentale, les premiers jeux s'étant en effet déroulés en 1965. Pour en revenir à la réduction des effectifs de sportifs délégués, il semblerait que les responsables algériens n'ont pas jugé judicieux d'engager une plus importante délégation compte tenu de l'envergure restreinte de ces jeux et de leur manque de notoriété.Quoiqu'il en soit, et loin de toutes ces considérations, rien n'enlèvera aux compétiteurs leur émulation ou réduira leur volonté de se dépasser.A. L.