Algérie

Une défaite de trop et une crise qui se profile MCO


La lourde défaite face au CRB a été l'échec de trop pour le MCO qui sacrifie ainsi son premier entraîneur, Hadj Mansour, un fusible grillé en attendant des jours meilleurs. Pourtant, aussi bien les dirigeants que les joueurs ou les supporters savent que le mal qui ronge le mouloudia est ailleurs.
Mais a-t-on réellement la volonté de mettre l'équipe sur de bonnes bases et l'entourer d'un environnement qui pourrait lui offrir les conditions pour bien s'exprimer. Le technicien palestinien qui vient d'être limogé avait bien tiré la sonnette d'alarme quand il s'était retrouvé abandonné avec ses joueurs à Hammamet lors du stage de préparation d'intersaison.
Il avait bien sollicité de l'aide quand il avait à gérer les humeurs des joueurs rongées par un ramadhan estival. Il n'avait pas fui ses responsabilités et avait affirmé à plusieurs reprises que l'équipe se dirigeait droit contre le mur et que la fuite des dirigeants n'est pas faite pour arranger les choses.
L'élection de Djebbari à la tête du CSA, avait suscité des espoirs qui se sont vite estompés quand le nouveau président s'est retrouvé béni par la décision mais prisonnier d'une situation ubuesque savamment entretenue par les membres
du conseil d'administration qui refusent aussi bien l'ouverture du capital social de la SSPA que d'assumer leurs responsabilités. L'échec incombe en grande partie aux membres du conseil d'administration qui n'ont pas réussi à répondre aux attentes des supporters qui croyaient que cette saison allait être celle de la confirmation.
Hadj Mansour, l'arbre qui cache la forêt'
Dans cette situation que vit le MCO, le limogeage d'un entraîneur paraît la solution la plus facile mais la moins indiquée. Que pourra faire son successeur sinon subir les mêmes tracasseries et affronter les mêmes problèmes ' Même s'il avait enregistré quelques départs, le MCO avait réussi tout de même à garder son ossature et à enregistrer l'arrivée de bons joueurs, à l'image de Feddal, un jeune qui évoluait au CR Bendaoud, ou encore Leghzal et Zemmouchi.
L'argument de la faiblesse de l'effectif ne tient donc pas la route et le mal qui ronge l'équipe se trouve ailleurs. Les joueurs se plaignent d'une pression intenable qu'ils subissent lors des entraînements et quand ils évoluent à Zabana.
C'est un fait avéré et les frêles épaules des joueurs ne peuvent pas supporter une pression psychologique qui leur fait perdre tous leurs moyens. Lors du premier face à l'USMH, et alors que les observateurs s'attendaient à un accueil chaleureux des joueurs, la galerie s'est fendue d'une animosité sans égale. La défaite dans ces conditions était inévitable, mais cela n'a pas poussé les dirigeants à réagir.
Ils ont continué leur jeu de cache-cache pour empêcher l'arrivée de Djebbari et des investisseurs qu'il a promis de mobiliser. Limoger hadj Mansour ne réglera pas le problème de l'équipe qui est appelée à jouer gros lors de sa prochaine sortie, à l'occasion du traditionnel derby de l'Ouest face au WAT.
Belatoui et Cherif El-Ouezani, des solutions de rechange
Et pour gagner du temps, les actuels dirigeants du MCO sont en contacts avancés avec les deux anciens joueurs Belatoui et Cherif. Ce sont deux techniciens qui connaissent bien la maison et qui ont réalisé de bons parcours avec l'équipe. Mais cela provoquera-t-il le déclic psychologique attendu '
On en doute fort quand on sait que le mal qui ronge le MCO est beaucoup plus profond qu'un petit blocage psychologique. Et en attendant, les joueurs sont montés eux aussi au créneau pour réclamer leur argent ; en somme, c'est la crise qui risque de s'installer dans la maison des hamraoua.
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