VimpelCom, propriétaire de l'opérateur Djezzy,
souhaite être un acteur «de long terme» dans le secteur des télécoms en Algérie.
C'est une déclaration d'intention exprimée, hier, à Barcelone, par le PDG du
groupe russo-norvégien, Jo Lunder, à l'occasion du
Mobile World Congress.
Et même si elle
est tributaire de l'évolution des négociations sur la cession de 51% de OTA-Djezzy à l'Etat algérien, la déclaration de Jo Lunder peut être lue aussi bien comme un message
d'engagement auprès des futurs partenaires algériens qu'un attachement à une
entreprise dont la rentabilité ne s'est pas démentie. Même
durant les dernières années qui ont été marquées par des contentieux avec le
fisc et la Banque
d'Algérie. Aucune information n'a filtré jusqu'à présent sur l'évolution des
négociations et si elles sont sur une optique positive ou négative. La
discrétion est de mise dans ce genre de tractations. Mais il est difficile de
ne pas voir dans le message de Jo Lunder un vrai
souhait de rester en Algérie où son groupe aura, en cas de conclusion d'un
accord de cession de 51%, la charge de la gestion de l'entreprise. «L'investissement
en Algérie est à l'arrêt pour le moment», a déclaré Jo Lunder,
mais, a-t-il ajouté, «nous apprécions beaucoup l'Algérie et nous voulons y être
un acteur sur le long terme. Nous aimons l'attractivité de ce marché». Il est
clair cependant que cette présence reste tributaire d'un accord sur le prix de
cession des 51%. Les nouveaux propriétaires de Djezzy
ont repris, au tout début, l'estimation de la valeur de Djezzy
de 7,8 milliards de dollars faite par Naguib Sawiris qui est très éloignée de celles, officieuses, des
responsables algériens qui tournent autour de 3 milliards de dollars. On ne
devrait pas tarder à être édifié. Le 5 février dernier, le ministre algérien
des Finances, Karim Djoudi, avait indiqué que
l'évaluation de Djezzy effectuée par le cabinet
d'affaires Shearman and
Sterling LLP-France était sur le point de se terminer.
Une fois cette évaluation remise, les négociations devraient s'ouvrir sur le
prix de cession des 51%. Il faut préciser que même si ce 51% correspond à la
règle fixée par la loi de finances complémentaire 2009, cela ne se fait pas
dans le cadre du droit de préemption mais dans une opération commerciale
classique d'achat négocié. «A l'origine de la transaction, nous avons fait
prévaloir le droit de préemption. Aujourd'hui, nous sommes dans une opération
de rachat», a indiqué le ministre des Finances en admettant implicitement que
l'argument du «droit de préemption» invoqué n'est pas vraiment fondé.
L'APAISEMENT
APRES LE RETRAIT DE SAWIRIS
Le groupe VimpelCom, cinquième opérateur mondial de téléphonie mobile,
a pris en mars 2011 dernier le contrôle d'OTH. VimpelCom détient 51,7% d'Orascom
Télecom Holding qui est propriétaire de 96,81% des
parts d'OTA, le reste étant le lot du groupe Cevital. L'entrée en lice des nouveaux propriétaires et le
retrait de Naguib Sawiris
ont fini par créer une situation d'apaisement qui a abouti, en décembre dernier,
à un accord de principe pour la cession de 51% du capital d'Orascom
Telecom Algérie. Les déclarations d'intentions sont
ainsi faites. Il reste à conclure un contrat de mariage de longue durée.
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Posté Le : 29/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salem Ferdi
Source : www.lequotidien-oran.com