Algérie

« Une décision souveraine », selon Laskri


S'exprimant, hier, lors d'une conférence de presse, tenue au siège du parti, à Alger, son premier secrétaire, Ali Laskri, affirme que celle-ci « n'est ni un reniement, ni une reddition, ni une capitulation, mais plutôt un choix politique souverain ». Une question : quels sont les motifs ayant incité, cette fois-ci, le parti à participer aux joutes, lui qui a boycotté les précédentes échéances, notamment celles de 2002 et 2007 ' Le FFS qui fait toujours figure d'épouvantail dans le paysage politique national a bien des arguments. Son premier secrétaire soutient que cette participation permettra de redynamiser la population et remettre du mouvement dans un statu quo politique et institutionnel et de poursuivre la lutte politique pacifique et populaire pour les droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Les Algériens veulent un changement pacifique qui peut « donner une réalité et un avenir à un projet démocratique en Algérie ». Reste que le parti de Aït Ahmed ne croit pas trop à la neutralité des élections via la commission des magistrats. Pour une raison : « la justice n'a jamais été indépendante », soutient Laskri qui a fait savoir que la participation du FFS n'est pas motivée par les engagements pour des élections libres et indépendantes du président de la République. En un mot, son état-major indique que le parti ira aux élections même si pour remporter un seul siège. Car la participation du parti se veut, avant toute considération, tactique. Autrement dit, « le parti ne vise pas les sièges ». Si des cas de fraude sont signalés le jour du scrutin, le FFS quittera-t-il le navire ' « C'est trop tôt d'en parler. Ce qui est sûr, on prendra les mesures nécessaires si fraude il y aura », a-t-il mis en garde.NI QUOTAS NI CONTACTS
Le FFS a pris le temps nécessaire avant de décider de s'engager pour cette échéance. Cependant, cette temporisation n'était pas sans susciter de polémique. Des voix indiquent même que le FFS maintient un faux suspense étant donné que sa décision a été prise bien auparavant. Là, le premier secrétaire a tenu à remettre les pendules à l'heure : « libre à certains de parler de faux suspense, de supercherie et autres divagations. Si d'aucuns estiment que nous avons pris la décision, il y a quatre mois, nous, nous l'ignorons. Ce n'est que vendredi que la décision a été prise à la faveur de la réunion du conseil national du parti et après délibération de la plénière ». A ceux qui avancent que le parti a « négocié » son quota, donc sa participation, Ali Laskri rétorque : « Nous laissons à une certaine élite politique ou universitaire le soin de prouver leurs assertions malveillantes et haineuses sur de prétendus quotas ou contacts ». Et de renchérir : « Nous leur conseillerons même d'aller chercher du côté de Wikileaks comme nous invitons certains anciens harkis du système à la retenue, sinon à rendre des comptes sur certains événements très graves survenus alors qu'ils occupaient des postes importants dans la hiérarchie du pouvoir de l'époque. »
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