Algérie

Une décision aux contours incertains La Kafala



Une décision aux contours incertains La Kafala
Beaucoup de couples stériles n'hésitent pas à recourir à l'adoption pour vivre en famille en compagnie d'enfants qui égayent leur foyer. Mais, il est aussi des couples féconds qui contactent la direction de l'action sociale de la wilaya pour solliciter l'adoption d'une fille ou d'un garçon. C'est selon. D'autres femmes seules désirant vivre dans l'harmonie d'une famille ou finir leurs jours entourées, adoptent des enfants dans le cadre de la kafala. Evidemment, cette adoption est subordonnée à toute une procédure réglementaire. Les demandeurs doivent avant tout justifier ce désir d'adoption aussi bien sur le plan humain que matériel. Même si la procédure s'avère parfois lente pour plusieurs raisons et notamment lorsqu'il s'agit de l'adoption de filles du fait de leur nombre réduit au niveau des pouponnières, la kafala est toujours vécue par les parents adoptifs comme un heureux événement. En effet, beaucoup d'entre eux ont retrouvé le sourire et la joie de vivre grâce à un bambin venu égayer leurs jours. Néanmoins, d'autres, ayant peut-être regretté leur décision, ont fait subir à l'enfant des supplices. Mais ces cas sont très rares, selon les affirmations des services de la police. Le problème qui se pose toutefois est celui du legs après la mort des parents adoptifs, comme c'est le cas de Amel qui s'est retrouvée dans la rue après 24 ans de vie chaleureuse dans sa famille adoptive. D'autres cas similaires renvoient l'enfant privé de ses parents biologiques à la case départ. Pourtant, ces enfants peuvent être normalement protégés grâce à la donation qui n'est pas aux antipodes de la « charia » islamique. Bien au contraire. De leur vivant, les parents adoptifs peuvent, en effet, concéder une partie de leurs biens à l'enfant adoptif, et même après leur mort en optant pour la « wassiya ». Outre ce problème majeur de legs, il existe une grande lacune dans la législation en vigueur : il s'agit de l'absence de suivi par les pouvoirs publics après le placement des enfants dans les familles.


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