Les équipes de plongeurs ont dégagé des tas d'objets, dont des pneus, des produits en plastique, des câbles et des filets.Al'initiative de la direction de la pêche et en collaboration avec l'opérateur de téléphonie Mobilis, l'entreprise de gestion des ports de pêche et le mouvement associatif, notamment les associations Raie Manta, Barracuda et Les gens de mer, ainsi que les Scouts musulmans algériens, la deuxième édition de l'opération «ports bleus» a été organisée, samedi au port de pêche de Boudis, à Jijel. Les fonds du plan d'eau ont été nettoyés par des plongeurs des associations épaulés par ceux de la Protection civile et de la direction des travaux publics, qui ont ratissé le fond vaseux pour y extraire environ 65 tonnes de déchets.L'essentiel des objets se compose de pneus, objets en plastique, câbles, filets, le tout baignant dans un liquide noirâtre qui dénote des rejets d'huiles et d'hydrocarbures. Parallèlement aux équipes qui travaillaient au niveau du plan, soit en tant que plongeurs ou encore sur des barques, une exposition a été organisée dans la halle à marée qui attend son ouverture officielle. Sur les lieux, des patrons pêcheurs nous ont exposé le problème des déchets qui envahissent la mer, au point de représenter l'essentiel des prises. A cet effet, ils dénoncent la persistance de décharges publiques aux abords de certains oueds et chaâbas, et dont les ordures se retrouvent à la fin, en mer après la chute des pluies. Par ailleurs, ils demandent l'autorisation de ramener ces ordures, principalement des plastiques au port pour ne pas être contraints de les rejeter en mer.Questionné à ce propos, le directeur de l'entreprise de gestion des ports de pêche nous assurera qu'il ne voit aucun inconvénient à ce que ces ordures soit ramenées au port, principalement tout ce qui est nocif, pourvu, ajoutera-t-il, que ces ordures ne soient pas étalées avec les filets. Notre interlocuteur souhaite que ces ordures soient ramassées pour qu'elles soient facilement enlevées, et d'ajouter que l'on doit s'entraider dans l'intérêt général. Ce problème des déchets urbains s'est, selon des pêcheurs, accentué depuis que des barrages ont été érigés, contrairement aux sédiments nourriciers qui sont désormais piégés dans les retenues, ce qui se traduit par une baisse de la ressource halieutique, assurent-ils.
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Posté Le : 09/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fodil S
Source : www.elwatan.com