Une décharge à ordures à l'origine d'un bras de fer entre citoyens et autorités

Depuis une dizaine de jours, la ville de Aït Amrane et ses nombreux villages offrent un visage hideux aux visiteurs. Ces localités croulent, en effet, sous les ordures.La cause, des citoyens qui habitent à proximité de la décharge de Boudhouil, ouverte, selon un vice-président de l'APC, en 2002, en collaboration avec la commune de Ammal, ont interdit aux services communaux de décharger.
Pour les autorités locales, cette décharge est située dans un endroit isolé en flanc de montagne.
Les protestataires disent le contraire. Ces derniers ont invoqué la dégradation de l'environnement, les mauvaises odeurs, le risque de maladies et le déchargement sauvage d'ordures venues des autres communes voire d'Alger .
« Nous avons amélioré la protection en recouvrant de terre la décharge à l'aide d'engins. Nous nous sommes par ailleurs engagés à installer un portail et instituer le gardiennage de cette décharge laquelle, faut-il le rappeler, a été ouverte en 2002. Dans cette pénible affaire, nous avons privilégié le dialogue, en recevant plusieurs fois les protestataires. Aujourd'hui (mardi ndlr) nous les attendons pour essayer de les convaincre que nous n'avons pas de solution alternative. Dans le cas où cette obstruction persiste, nous serons obligés de faire appel à la force publique. Nous ne pouvons laisser cette situation perdurer», nous confiera, au téléphone, le vice-président.
Pour souligner la difficulté à maintenir l'hygiène publique, notre interlocuteur ne manquera pas de rappeler que la commune de Aït Amrane, située au sud-est de la wilaya de Boumerdès, compte 30 000 habitants éparpillés sur plus de 25 villages.
Abachi L.