Algérie

Une date phare dans l'histoire du pays



Une date phare dans l'histoire du pays
La date du 24 février coïncide d'abord avec la création en pleine guerre de Libération nationale, de l'UGTA, en 1956, deux ans après le déclenchement de la Révolution. Un syndicat exclusivement algérien et qui défend les intérêts de ses travailleurs. L'objectif de cette instance, en pleine lutte armée, était d'abord de mobiliser les travailleurs pour combattre le colonialisme et son injustice. Grâce à l'inlassable travail de sensibilisation et de mobilisation entrepris par ses fondateurs, l'organisation prit un essor fulgurant. En effet, quelque 100.000 travailleurs y adhérèrent dès les premières années. Les syndicats français au sein desquels des militants nationalistes firent leur apprentissage n'avaient plus le monopole de la représentation syndicale. Et l'UGTA participa activement aux grèves et adhéra à la Confédération internationale des syndicats libres. La répression ne s'est pas fait attendre. Dès mai 1956, les principaux leaders sont arrêtés et les militants pourchassés. Toutefois, l'UGTA poursuivit la résistance dans la clandestinité. Elle apporta une extraordinaire contribution à la mobilisation et à la réussite de la grève des huit jours, en 1957. Si la participation de l'UGTA à la guerre de Libération nationale est indéniable, après l'indépendance, c'est une autre bataille qui s'engage, celle du développement avec un rôle participatif plus accru des travailleurs à la gestion de l'entreprise. Avec le plan d'ajustement structurel et ses implications sur l'emploi, la transition économique qui s'annonce durant les années 1990, la naissance des syndicats autonomes, le rôle social de la centrale syndicale devient plus déterminant en essayant d'atténuer le choc de l'économie du marché, les compressions des effectifs et les conséquences sur le pouvoir d'achat des travailleurs. Aujourd'hui, comme le montre le dialogue mené dans le cadre de la tripartite, c'est d'un engagement global qu'il s'agit. Il porte, par extension, sur tout ce qui touche à l'économie, la protection du pouvoir d'achat, la préservation de l'outil national. Quant à l'autre date, le 24 février 1971, elle marque le parachèvement de l'indépendance dans son volet économique, à travers les mesures historiques de nationalisation des hydrocarbures et l'exercice de la souveraineté nationale sur nos richesses. Elle est la continuation des opérations de nationalisation opérées dès 1966, sur les banques, les mines, et ce, afin de les soustraire au pillage des intérêts étrangers. Le 24 février 1971, et ce n'est pas un hasard si la date coïncide avec l'anniversaire de la création de l'UGTA, l'Algérie annonce solennellement, et pour mettre fin au chantage des compagnies françaises, qu'elle a « décidé de prendre 51% dans leur capital tout en nationalisant à 100% son gaz ». C'est à Sonatrach, compagnie nationale, que revient désormais le rôle majeur de développer le partenariat et la mise en valeur de ces richesses. Les recettes tirées de l'exploitation des hydrocarbures par les Algériens, eux-mêmes, seront investies exclusivement dans le lancement d'importants programmes de développement au profit de toutes les populations. Ces dernières vont voir pousser des infrastructures diverses dans les domaines des transports (routes, rail...), de l'éducation, de la santé... Elles auront permis d'asseoir une base industrielle qui allait faire de l'Algérie une grande puissance économique dans la région.




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