Algérie

Une date, des enjeux actuels et présents


Une date, des enjeux actuels et présents
L'actualité politique et économique ainsi que la conjoncture régionale y ont pris place aussi. Pour le chef de l'Etat, le 19 mars 1962 est le jour qui a scellé la réalisation des objectifs pour lesquels le peuple algérien a longuement lutté, depuis 1830. Il permit la victoire qui ouvrit la voie du salut. C'est également celui de la défaite de l'injustice coloniale contre laquelle les Algériens ont fini par avoir raison au prix de lourds sacrifices « pour la liberté et l'émancipation ». Le résultat est à la mesure de l'engagement des masses populaires pour s'affranchir du joug colonial. Les péripéties même des négociations ont été « une épreuve de force » au cours de laquelle les représentants algériens ont été « imbattables » sur les questions de principe de l'intégrité territoriale et de la souveraineté nationale. En cela, les négociateurs algériens ont reflété la détermination des combattants sur le terrain des opérations militaires. « La proclamation du cessez-le-feu a été une épreuve de force, gagnée à la force des armes et de la détermination de nos masses populaires dans leur résistance et leur refus de subir davantage la domination coloniale », a écrit Abdelaziz Bouteflika. « Ce jour-là, le colonisateur finit par admettre qu'il n'avait d'autre issue que la signature des Accords d'Evian, après l'échec de tous les procédés inhumains dont il a usé pour briser l'opiniâtreté de notre Révolution », a-t-il ajouté. Rapporté au contexte d'aujourd'hui, l'enjeu est de renforcer la conscience nationale, consolider la confiance et répondre aux aspirations populaires grâce à la concrétisation des projets de développement. Pour le chef de l'Etat, « c'est l'occasion de réaffirmer notre ferme volonté de perpétuer le message des martyrs ». Evoquant les événements de Ghardaïa, le président dira d'abord toute l'importance que recèle cette région du pays qui a vécu « tant d'épreuves et tant de vicissitudes » qui ont meurtri les coeurs. Il est temps qu'elle renoue avec la sécurité, la quiétude et la sérénité d'antan. Récusant toute forme de discrimination entre les Algériens, le président écrira : « Vous êtes tous mes frères, je vous aime parce que vous êtes mes frères en religion et en piété patriotique, je vous respecte et vous défends parce que vous comptez parmi les meilleurs serviteurs de Dieu et de la patrie dans notre pays. » Il ajoutera que le Sud est indissociable de l'Algérie. « Ils constituent un seul et même corps tant et si bien que la douleur ne peut en affecter une partie sans affecter tout le corps. »« In Salah est la prunelle de nos yeux »Enchaînant sur les actions de protestation de la population d'In Salah contre le projet du gaz de schiste, il rappelle l'engagement de l'Etat à servir les citoyens partout à travers le pays. « Il ne saurait les délaisser ni nuire à leurs intérêts (...) In Salah est la prunelle de nos yeux. » Les assurances fournies au sujet de ce projet sont de nature à calmer les esprits mais la contestation persiste. A ce propos, il renouvelle ses garanties par rapport à la préservation de la santé de la population et de l'environnement que le projet d'exploration du gaz de schiste peut supposer et qui alimente les inquiétudes des habitants de la région. « Je vous invite à privilégier la sagesse et à faire prévaloir la raison, car la préservation de la santé des citoyens et de leur environnement est la ligne rouge que ni l'Etat ni nulle autre partie ne peut franchir », rassure-t-il. Non sans réitérer que les travaux d'exploration en cours ont pour but de procéder à l'évaluation uniquement des potentialités du pays dans cette énergie non conventionnelle. « Nous nous conformerons à cette option jusqu'au bout », s'engage-t-il. Chemin faisant, la question du découpage territorial annoncé pour les régions du Sud et des Hauts- Plateaux revient à la surface. Le président de la République est sans équivoque : les mesures arrêtées seront concrétisées dès que sera réglée la question préjudicielle liée aux procédures réglementaires. Ceci dit, l'attitude de certains acteurs politiques n'inspire pas confiance à Abdelaziz Bouteflika qui a parlé de « nocivité de ceux qui se sont laissés glisser sur la dangereuse pente de la politique de la terre brûlée ». Ceux-là seraient mus par le seul « dessein d'arriver au pouvoir ». « Je constate que des pseudos hommes politiques s'évertuent, matin et soir, à effrayer et démoraliser ce peuple, à saper sa confiance dans le présent et l'avenir, ce peuple qui n'a pas accordé, et n'accordera pas, de crédit à leurs sornettes », a-t-il notamment déclaré. Attitude contre laquelle, il envisage « un surcroît de fermeté et de rigueur ». « Un devoir constitutionnel, légal, légitime et moral qui ne peut souffrir ni report ni dérobade. » A contrario, il propose une démarche de dialogue pour traiter les divergences de vues sur la conception politique de la conduite des affaires du pays ou avec ceux qui estiment que leurs idées sont meilleures pour le pays. A condition de ne pas nourrir « l'intention préconçue de remettre en cause ce qui a été consacré conformément à la Constitution et par la volonté populaire clairement exprimée ».


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