Algérie

Une croissance de 3,6% pour l'Algérie



L'agitation sociale et les conflits constituent des risques récurrents pour l'économie, soutient la Banque mondiale.L'économie algérienne devrait progresser de 3,6% en 2021 prévoit la Banque mondiale qui a publié, hier, son rapport sur "les Perspectives économiques mondiales". Les prévisions de la Banque mondiale sont en baisse de 0,2% par rapport aux projections publiées au début de l'année en cours.
En janvier dernier, l'institution financière internationale tablait sur une croissance de 3,8% du produit intérieur brut (PIB) de l'Algérie. Pour rappel, l'avant-projet de la loi de finances complémentaire pour 2021 prévoit une amélioration de la croissance économique à 4,21% en liaison avec la hausse de l'investissement public.
La Banque mondiale a revu, par ailleurs, à la hausse ses projections pour 2022 de 0,2 point, prévoyant une croissance de 2,3% de l'économie algérienne, avant de ralentir à 1,6% en 2023. Selon les estimations de l'institution de Bretton Woods, le PIB de l'Algérie s'est contracté de 5,5 % en 2020.
Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, "la production devrait augmenter de 2,4% en 2021, ce qui correspond à une progression plus soutenue que prévu mais inférieure à la moyenne de la dernière décennie (2010-2019)", indique le rapport.
La région devrait bénéficier du récent redressement des prix pétroliers, de l'augmentation de la demande extérieure et de l'atténuation des perturbations économiques dues à la pandémie.
Avec l'accélération de la vaccination, l'assouplissement des restrictions de déplacement, l'allègement des réductions de la production pétrolière et l'atténuation des problèmes budgétaires, la croissance devrait s'accélérer à 3,5% en 2022.
"Néanmoins, les perspectives sont incertaines et dépendent de l'évolution de la pandémie, de l'accès aux vaccins et de la volonté des populations de se faire vacciner", souligne la Banque mondiale. Dans les pays exportateurs de pétrole, la hausse des prix pétroliers favorisera la croissance et le redressement des recettes publiques.
Les cours devraient s'établir en moyenne à 62 dollars le baril en 2021 et 2022. "Les risques de dégradation sont prépondérants et liés à la possibilité d'une résurgence de la pandémie, aux retards dans la distribution des vaccins, à la baisse des prix pétroliers dans le contexte d'une faible diversification économique, à la hausse des prix agricoles et à l'insécurité alimentaire, ainsi qu'aux conflits et aux tensions sociales", avertit l'institution financière internationale.
Le manque de diversification économique, ajoute le rapport, reste problématique du fait que la demande pétrolière devrait rester inférieure aux niveaux pré-Covid jusqu'à la fin de 2023. "L'agitation sociale et les conflits constituent des risques récurrents pour la région.
La hausse des prix des denrées alimentaires, conjuguée aux situations de fragilité et de conflit, aux risques politiques et aux flambées récurrentes de Covid-19, sont autant de facteurs qui exposent la région à des risques économiques et sociaux importants", souligne le rapport qui indique que l'économie mondiale devrait croître de 5,6% l'année en cours.
Un chapitre du rapport analyse le rebond de l'inflation mondiale qui a accompagné la reprise de l'activité économique. La hausse des prix des denrées alimentaires et l'accélération de l'inflation globale pourraient "exacerber les problèmes liés à l'insécurité alimentaire dans les pays à faible revenu", avertit la Banque mondiale.

Meziane RABHI


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