Algérie

Une crise profonde qui nécessite un règlement urgent et dans le fond



Une crise profonde qui nécessite un règlement urgent et dans le fond
Ghardaïa : La fitna de trop ! Les regards demeurent braqués sur cette région de sud d'Algérie qui connaît un véritable «drame». Si depuis la capitale, l'on ressent cette soif de comprendre ce qui se passe, il faut dire que même la population de Ghardaïa ne comprend rien.«Je ne comprends pas ce qui ce passe à Ghardaïa moi-même, comment voulez-vous avoir une explication. Je ne comprends plus rien !». C'est par ces mots que le maire de Ghardaïa, Abaza Yahia nous répond quant à la violence qui resecoue cette région. Joint par nos soins pour nous informer sur ce qui prévaut dans cette région, la réponse du maire demeure spectaculaire. «Je n'ai rien compris pour vous faire comprendre. Je n'ai pas de données officielles concernant les dégâts ! Maintenant, le calme est revenu et les services de sécurité sont là pour rétablir le calme». La réalité qui secoue la vallée des M'Zab est beaucoup plus grave afin de mieux comprendre. De son côté, le Dr Fekhar, un des principaux porte-paroles de la communauté mozabite dira «aujourd'hui, nous avons enterré dans la douleur, Belhadj Kebayli, tué dimanche passé». Le jeune mozabite a été tué après avoir été poignardé au c?ur. Âgé de 39 ans et père de trois enfants, Belhadj Kebayli travaillait comme maçon. Selon le Dr Fekhar, «le problème de Ghardaïa est clair. Ce sont ces arabes avec leurs sabres qui agressent nos jeunes sans que l'Etat n'intervienne, accuse-t-il !» Les témoignages du Dr Fekhar sont pour le moins que l'on puisse dire choquants. «Dimanche passé, ils étaient plus de 200 personnes à incendier les édifices publics. On demande à nos autorités de nous donner les raisons de ces agressions contre les mozabites qui perdurent depuis presque 30 à 40 ans '», s'écrie-t-il. Pour sa part Bachir Ben Abdellah, chargé de communication dans l'association Ksar de Ghardaïa il a déclaré qu'après 15 jours de violence, «l'accalmie est enfin revenue». Ghardaïa a presque retrouvé ses habitudes, toutefois les choses ont mal tourné car dans la nuit de dimanche passé, cette ville a connu de nouveaux affrontements. Ben Abdellah a saisi l'occasion pour lancer un appel en direction des autorités : «Les autorités doivent prendre conscience du danger qu'un groupe de personnes peut apporter à notre wilaya ! Ce dangereux groupe constitué d'environ 50 personnes est très organisé puisqu'il arrive à créer d'autres émeutes. Aujourd'hui les citoyens s'étonnent de cette insécurité! Les force de l'ordre ont arrêté des innocents qui n'ont rien à voir avec tout ce qui se passe. Nous avons déclaré à maintes reprises que le problème n'est pas entre les deux communautés mais d'un gang dangereux qui est à l'origine de toute cette violence», indique-t-il. On voit bien la dimension complexe des violences qui secouent cette région. Les deux communautés Châaba et M'Zab sont terrassées par plusieurs conflits très graves : conflit identitaire, ethnique, etc. Pour rappel, avant-hier, un jeune mozabite a été poignardé, en début de soirée par un groupe de personnes appartenant à la communauté arabe dans la localité de Okba, située à la périphérie de la ville de Ghardaïa. Suite à ça, des affrontements ont éclaté par la suite entre des personnes appartenant aux deux communautés. Jusque là, les violences intercommunautaires ont fait, plusieurs blessés à Ghardaïa. Sept individus, présumés impliqués dans les échauffourées qu'a connues cette wilaya, ont été écroués par le juge d'instruction du tribunal de Ghardaïa, a annoncé l'agence APS.




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