Algérie

Une coupure de courant prive de pain les habitants de St Eugène



Les explications de Sonelgaz quant aux récurrentes coupures du courant électrique, en été par l'usage des climatiseurs et en hiver par les intempéries, ne semblent plus convaincre les citoyens qui deviennent du coup victimes d'une situation anachronique. C'est le cas hier et avant-hier des habitants de Saint Eugène qui ont manqué de pain.

 Pour le coordinateur de la wilaya d'Oran de l'UGCAA, la responsabilité de ce fait accompli incombe à la Sonelgaz qui, pour des travaux de raccordement, prive de courant toute une population faiblement avisée au préalable. « Qu'on cesse de prendre les boulangers pour seuls responsables du manque de pain !», a tenu à souligner le responsable de l'union, qui précise que les quatre boulangeries ont elles-mêmes été victimes en étant contraintes de perdre plusieurs fournées laissées dans le pétrin et jetées. Pour les habitants de ce quartier, comme tant d'autres, la réaction se limite à montrer du doigt les boulangers, alors qu'en réalité, la compagnie d'électricité est la seule responsable. Avec des moyens humains plus importants, ces coupures pouvaient être plus courtes et moins pénalisantes.

 Ce ne sont pas les seuls boulangers qui ont été sanctionnés, car même certaines activités telles l'alimentation générale, les boucheries et les pharmacies en en fait les frais. A titre d'exemple, dans les magasins d'alimentation générale, on pose le problème de la rupture de la chaîne de froid pouvant avoir des effets néfastes sur des produits conservés sous une température indiquée. Si ces derniers venaient à être vendus, des risques sur la santé des consommateurs ne seraient pas écartés. Idem pour les pharmaciens qui détiennent certains médicaments dans des réfrigérateurs.

 Néanmoins, même si le déficit accumulé dans l'alimentation électrique est en voie d'être comblé par la réalisation de pas moins de 50 transformateurs au niveau de la ville d'Oran, l'effort doit être maintenu dans ce domaine, notamment en ce qui concerne les nouvelles zones d'habitation en continuelle croissance, d'où une demande plus accrue.




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