Algérie

UNE COUPE DE PERDUE, UNE EQUIPE DE GAGNEE



Après avoir réussi, cette année, un parcours exceptionnel en Coupe de la CAF, la JS Kabylie voulait terminer ce beau challenge en apothéose et enrichir par là même l'histoire fabuleuse d'un club pas comme les autres.Après une longue traversée du désert qui avoisine les deux décennies, le club kabyle voulait réaliser un coup d'éclat pour renouer avec les sacres d'autrefois, même si l'adversaire était de taille. Et pour cause, il faut bien avouer que le Raja de Casablanca est tout de même un ténor du football africain, du fait surtout qu'il possède une grande expérience internationale et recèle, en son sein, toute une brochette de joueurs qui ont permis à leur pays, le Maroc, de remporter, cette année, le championnat d'Afrique des nations, auxquels il faut ajouter leur vedette congolaise Ben Malengo, dont la notoriété est déjà bien établie dans le royaume chérifien.
En face, il faut avouer que cette nouvelle génération de joueurs kabyles était capable du meilleur comme du pire, et cela s'est vérifié aisément, à l'occasion de cette finale de Coupe de la CAF disputée dans le magnifique stade de Cotonou. "Pour tenir tête à cette redoutable machine qu'est le Raja, il faut être capable de gérer au mieux notre potentiel émotionnel, sinon c'est fichu", a claironné, durant toute la semaine qui avait précédé cette finale, le coach kabyle Denis Lavagne, qui savait bien à quoi s'en tenir.
C'est que ces Canaris enchanteurs qui ont gazouillé gaiement durant tout le printemps écoulé mais aussi à l'approche de l'été ont fini par craquer malheureusement dans la dernière ligne droite qui allait mener tout droit vers le sacre. Et à défaut de prendre le taureau par les cornes, dès l'entame du match, les camarades de Ben ont trop respecté l'adversaire du jour et lui ont permis d'évoluer à sa guise et d'assiéger le camp kabyle dès le début des festivités.
Et à ce jeu-là, les Kabyles ont fini par se brûler les doigts et à sombrer dès le premier quart d'heure du match pour se faire piéger à deux reprises par l'international marocain Rahimi, dès la 7' de jeu, puis l'inévitable attaquant congolais Malengo à la 14'.
À 2-0 en moins d'un quart d'heure de jeu, ça sentait déjà le roussi pour les poulains de Denis Lavagne, qui étaient visiblement désemparés par les rushs incessants des Rajaouis, à un tel point qu'on craignait le pire pour la formation kabyle, car il faut bien se dire que les Marocains auraient pu corser l'addition à trois reprises si leurs attaquants s'étaient montrés plus adroits face au but.
Finalement, la JSK parvint à retrouver ses esprits en fin de première mi-temps, puisque la défense marocaine fut mise à rude épreuve sur les montées offensives des deux hommes de couloir Kerroum et Bencherifa, qui ont désarticulé à maintes reprises le bastion défensif du Raja, mais l'efficacité n'était pas au rendez-vous.
Finalement, le déclic tant attendu survint juste après la pause, quand Hamroune, qui avait pris la place de Raiah, a réussi à secouer le cocotier et à alimenter un peu plus son attaque, ce qui a permis au revenant Boulahia de réduire le score, dès la 46' de jeu et de cultiver l'espoir dans la camp kabyle de renverser la situation, en vain. Et lorsque l'arbitre sud-africain Victor Gomes explusa fort justement le milieu de terrain Omar Ardjoune à la 65', l'on pensait que la JSK avait l'opportunité de recadrer les débats, en vain.

De notre envoyé spécial à Cotonou : Mohamed HAOUCHINE


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