Algérie

Une coprésidence assurée par deux pays riverains L'Union pour la Méditerranée se précise



L'Union pour la Méditerranée (UM) pose ses premiers jalons. Longtemps illisible, le projet français commence à dévoiler, par petites bribes, son articulation organique. De taille plus large que le schéma initial, la structure s'appuiera sur une coprésidence assurée par un pays riverain du nord et un autre du sud. C'est son promoteur, Nicolas Sarkozy, qui en a fait l'annonce au détour d'une longue interview au Figaro sur la politique intérieure française. Le projet, dont la toile n'est pas complètement tissée, sera bel et bien articulé sur une entité organique. Le chef d'Etat français parle d'une «structure de direction légère et opérationnelle» chargée de «donner corps» au partenariat euroméditerranéen. Les précisions de Sarkozy interviennent dans la foulée de l'annonce d'un accord à l'arraché entre Paris et Berlin sur l'UM. Résolument opposée à l'initiative française, l'Allemagne a fini par y adhérer, non sans avoir imposé sa touche. Sarkozy et la chancelière Angela Merkel sont parvenus à un compromis à l'issue d'une rencontre, le 3 mars, à Hanovre. «Angela Merkel, rappelle le chef de l'Elysée, voulait que tous les pays européens puissent participer à l'Union dans le cadre du processus de Barcelone. Et moi je considérais que ce processus était enlisé et qu'il fallait créer un vrai partenariat avec les pays du Sud». Finalement, Français et Allemands se sont mis d'accord sur une option à mi-chemin entre la mouture initiale de Sarkozy- une «UM» ouverte aux seuls pays riverains de la Méditerranée-et le schéma de Barcelone. En contrepartie de l'adossement du projet au chantier de Barcelone, Merkel a lâché sur la question de la coprésidence de l'Union. «Ne pourront présider que les pays qui sont riverains de la Méditerranée», a confirmé Nicolas Sarkozy au Figaro. Ouvert à l'ensemble des membres de l'Union européenne et aux pays tiers méditerranéens, un sommet dit «des pays européens et des pays de la Méditerranée» est prévu tous les deux ans. Le rendez-vous constitutif aura lieu le 13 juillet prochain à Paris. «Les décisions seront prises ensemble», précise l'Elysée par la voix de son premier responsable. Une manière de rassurer l'Allemagne et les autres pays, sceptiques quant au projet de Paris de ne pas avoir l'intention de faire cavalier seul.


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