Algérie

Une convention sociale pour resserrer les rangs



La réaction du gouvernement qui a appelé à la retenue et mis en garde contre les tentatives de manipulation des actions syndicales et des mouvements sociaux, n'a pas laissé de marbre les syndicats autonomes, dont une partie a répondu par la positive. En plus de la Centrale syndicale, acquise d'emblée à ces appels, nombre de syndicats autonomes, dont certains au sein de l'éducation et de la santé, ont accueilli favorablement cette main tendue des pouvoirs publics. Mais cela suffira-t-il à une fortification du socle social et une immunisation de l'Algérie face à l'hydre interventionniste' En plus des difficultés liées aux répercussions économiques de la crise mondiale et de la crise sanitaire, qui rend presque impossible une revue à la hausse des prix, le gouvernement doit également faire preuve d'ingéniosité, afin de résoudre ce grave problème de communication subsistant entre le monde du travail, la société et les pouvoirs publics. Tout repose, a priori, sur cet élément crucial et déterminant. Sur un autre registre, les pouvoirs publics, qui semblent bouder l'idée d'une reprise de la tripartite et du pacte social, devront trouver la formule idoine afin de relancer le dialogue social. L'idée d'une convention nationale du dialogue social devrait faire son bonhomme de chemin, d'autant plus qu'une large partie du paysage syndical est favorable aux consignes de vigilance et de concertation. Une convention nationale du dialogue social qui regroupera, autour du Premier ministre, les syndicats autonomes représentatifs, la Centrale syndical Ugta, les opérateurs économiques et toutes autres parties susceptibles d'apporter un plus au dialogue. Une telle initiative devra baliser le chemin du dialogue social avec les partenaires sociaux et économiques, et placera les jalons d'une nouvelle alternative à même de constituer un cadre légal de débats et de solutions efficientes pour le monde du travail, a priori. Pour Lyès Merabet, président du Snpsp, «le gouvernement peut parvenir à un contrat social qui garantit un niveau minimum de stabilité, en plus du dialogue sectoriel. Pendant des années, des voix ont appelé le gouvernement à proposer une réunion bilatérale entre les syndicats et le gouvernement... et que les priorités de chaque secteur soient déterminées». Le président du Syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la formation, Sadeq Dziri, a salué «l'effort pour trouver des solutions efficaces aux revendications avancées et de résoudre les problèmes dont souffre le secteur selon un agenda clair». Pour le secrétaire général de la Centrale, syndicale Ugta «des entités résidant à l'étranger prétendent pratiquer le travail syndical avec pour mission de faire des ravages dans le pays, en échange de privilèges offerts par des organismes étrangers», note Labatcha secrétaire général de l'Ugta à la Chaîne nationale A3. Bien que, dans une certaine mesure, certaines corporations soient victimes de manipulations politiciennes outrancières, la plupart des revendications expriment une certaine tension sociale, légitime, au sein du monde du travail, qu'il faudra contenir à travers le dialogue. Pour nombre de ces mouvements de protesta, les revendications dépassent le seul cadre du dialogue sectoriel. D'où la nécessité d'élargir ce dialogue pour atteindre une dimension nationale et de souveraineté, puisqu'il est question de Sécurité nationale et de l'avenir de toute une nation. Les pouvoirs doivent, ainsi, procéder de manière judicieuse afin de couper l'herbe sous le pied des fauteurs de troubles et des tenants du pourrissement.


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