Algérie

Une conférence des cadres du FNA à Djelfa décide le retrait de confiance du président du parti


Une conférence nationale des cadres du Front national algérien (FNA) a adopté à l'unanimité samedi à Djelfa une décision visant "le retrait de confiance" du président du parti Moussa Touati, en l'obligeant à présenter le rapport moral et financier devant le congrès extraordinaire prévu dans "les quelques prochains jours".
Ont pris part aux travaux de cette conférence des cadres et des militants du FNA, ainsi que 9 membres du bureau national sur un total de 11 membres, les députés du parti au parlement et des chefs des bureaux de wilayas sur un total de 41 wilayas.
En vertu des décisions du communiqué final qui a sanctionné les travaux de cette rencontre, les membres du bureau national seront chargés de gérer les affaires du parti jusqu'à la tenue du congrès extraordinaire.
La préparation de ce congrès a été confiée, selon le communiqué, à une commission composée de 5 membres, présidée par Laarous Saad. Le choix des membres de la commission de suivi financier, au nombre de sept, a été retenu.
Le communiqué a porté, d'autre part, sur le "gel" du compte postal et bancaire (du parti) jusqu'au "règlement définitif" de l'affaire du président du parti et la passation des fonctions.
"L'attachement" à la ligne politique du parti créé pour assurer "une opposition nationale de redressement " a été soulignée dans le communiqué, alors que les décisions ont porté également sur "l'annulation de toutes les mesures arbitraires" décidées par le président du parti, car "ne respectant pas" les statuts du parti sous réserve du droit de poursuite judiciaire pour les parties lésées.
Les participants à cette conférence ont expliqué les décisions prises par la situation actuelle du parti, résultat, selon eux, des comportements "irresponsables" de son président, notamment "l'absence des institutions du parti dans la prise de décisions et les comportements individuels el le non-respect des statuts et du règlement intérieur".
En réaction à cet état de fait, Moussa Touati, contacté par l'APS par téléphone a affirmé que ce groupe (les cadres qui ont organisé la conférence) "ne représentent pas le parti" qui compte, selon lui, 400 000 adhérents.
Il a ajouté que nombre de ces personnes "appartenaient à d'autres partis et la plupart s'étaient portées candidates dans d'autres partis et certaines ont démissionné ou en ont été suspendues".
"D'autres, a-t-il ajouté, qui se sont portés candidats aux législatives et dont certains ont été élus et d'autres ne l'ont pas été, réclamaient déjà à être remboursés pour ce qu'ils dépensés lors de la campagne électorale du 10 mai", qualifiant cette exigence "d'infondée".
"L'origine de cette affaire est "une instruction rendue publique par le parti qui interdit la tête de liste des dernières législatives et celui qui le suit de renouveler leur candidature pour les prochaines élections locales" a-t-il indiqué, ajoutant que cette catégorie (ayant retiré sa confiance) "voulait réunir autour d'elle "les personnes qui ont des intérêts" pour qu'ils se portent à nouveau candidats aux prochaines élections locales", les qualifiant "de militants d'intérêt ni plus ni moins".


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