Algérie

Une concertation traditionnelle entre Alger et Téhéran



Une concertation traditionnelle entre Alger et Téhéran
Des entretiens entre les deux parties, il ressort qu'Alger souhaite vivement le parachèvement des discussions fin juin et un accord définitif.Le séjour à Alger, du vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Morteza Sarmadi en sa qualité d'envoyé spécial du président de la République islamique d'Iran Hassan Rouhani, revêt un caractère éminemment important, eu égard aux relations traditionnelles qui lient les deux pays.Lors de sa rencontre avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, M.Sarmadi a présenté tout d'abord «les avancées réalisées dans le dossier du nucléaire iranien». Comme il a ensuite abordé le chapitre des sujets relatifs aux relations strictement bilatérales avant de procéder à un échange de vues sur les différentes questions internationales, notamment la situation qui prévaut au Moyen-Orient et tout particulièrement au Yémen. La dimension particulière qui a toujours caractérisé les relations entre Alger et Téhéran, eu égard aux différentes épreuves au cours desquelles l'Algérie a joué un rôle décisif en faveur du rétablissement de la paix entre l'Iran et l'Irak ou lors de la résolution du conflit irano-américain ponctué par la prise d'otages à l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran préside à la dynamique politico-diplomatique de la concertation entre les deux pays.Ce n'est pas par pure forme que M.Sarmadi est venu à Alger, mandaté par le chef de l'Etat- iranien, mais bel et bien pour conforter cette relation particulière entre l'Algérie et l'Iran, d'autant qu'Alger a toujours assumé le rôle de partie prenante du bras de fer entre Téhéran et Washington au profit desquels elle a oeuvré à la recherche d'un terrain d'entente, au mieux des intérêts des uns et des autres. Le dossier du nucléaire iranien a toujours figuré au rang des préoccupations de la diplomatie algérienne, compte tenu des pressions internationales et de la position maintes fois affichée par Israël qui prétend disposer du rôle de gendarme du Moyen-Orient. D'ailleurs, Netanyahu tente vainement de saborder l'accord-cadre conclu jeudi dernier à Lausanne et n'ayant pu l'empêcher, il revendique ni plus ni moins que l'accord final du 30 juin soit conditionné par la reconnaissance de l'Etat hébreu.Revendication balayée d'un revers de main par le président Barack Obama qui a aussitôt rappelé que l'accord sur le nucléaire iranien n'a aucun rapport avec la problématique de la reconnaissance d'Israël Pour Obama, en effet, demander à l'Iran de reconnaître l'Etat d'Israël dans le cadre de l'accord naissant sur son programme nucléaire serait une «erreur de jugement fondamentale», soulignant la nécessité de séparer le rôle de l'Iran au Moyen-Orient de l'accord de principe conclu dans le cadre des négociations au sein des 5+1.Avant de rencontrer l'émissaire iranien, Messahel a eu des entretiens avec la chargée d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis à Alger qui l'a informé des résultats des discussions à Lausanne sur le nucléaire iranien, sachant que l'Algérie, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, s'était félicitée de l'heureux aboutissement de ces négociations, le jour même de son annonce.De ce point de vue, il ressort qu'Alger souhaite vivement le parachèvement des discussions fin juin et un accord définitif qui peut constituer un premier pas important vers une réduction des tensions régionales et ouvrir la voie à la résolution de plusieurs conflits. A ce titre, l'examen des questions internationales et plus précisément la situation qui prévaut au Moyen-Orient aura permis aux deux parties de confronter les vues pour convenir éventuellement d'une approche concertée.




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