Algérie

Une compétition qualitative conditionne les performances



Une compétition qualitative conditionne les performances
En ne relevant pas le défi que tout le monde en Algérie attendait à savoir aller au minimum jusqu'aux demi-finales de la dernière Coupe d'Afrique des Nations, la sélection nationale a, quelque part, apporté du grain à moudre à ceux qui considèrent que le recours aux seuls footballeurs professionnels évoluant à l'étranger n'est pas l'unique solution qui aiderait l'EN à rayonner lors des grands rendez-vous.Néanmoins, est-ce que les éléments qui évoluent dans les différentes compétitions locales ont-ils réellement les moyens de faire valoir de meilleures prédispositions ' La réponse pourrait être oui, mais ce n'est cependant pas le cas et pour cause si ces derniers ne manquent pas de compétition avec un championnat valable sur le plan de la quantité physique avec ses 30 rencontres sur l'ensemble de la saison auquel il faudrait ajouter les rencontres de Coupe d'Algérie et éventuellement les participations aux compétitions africaines pour celles qui en ont l'opportunité.Sauf que si la quantité est, ce n'est certainement pas la qualité qui y estprésente en plus des déboires que chaque journée de compétition livre.Où est ce que ça coince, sommes nous tenus de dire. Sans nul doute dans l'état d'esprit qui anime tout compétiteur, si tant est que le qualificatif est adapté au «sportif» algérien. Par état d'esprit, il faudrait bien évidemment entendre la forme physique, l'état mental, le rapport aux valeurs sportives et morales avec tout ce que cela suppose comme respect de l'adversaire et surtout du public, au même titre d'ailleurs que l'environnement immédiat où évolue le sportif et enfin l'ensemble de la société dont il devrait incarner, entre autres acteurs, la quintessence et pour cause les obligations précédemment énumérées.Or et quitte à surenchérir sur le propos, s'il existe une compétition, voire des compétitions parce qu'il n'y a pas que le football, celles-ci semblent plus se dévoyer qu'apporter ce qui constitueraient des équilibres essentiels à la société.Le football en tant que discipline la plus populaire est entré dans une certaine forme de radicalisation tous azimuts dès l'instant où a été décidée, passage obligé au demeurant, sa professionnalisation.Un changement de statut qui a donné naissance et mis en place à une absence de morale laquelle ne peut en aucun plaider pour l'émergence de sportifs de qualité quel que serait le niveau de compétition où ils évolueraient. Comme quoi un rendez-vous hebdomadaire sur les terrains de football, de basket-ball, de volley-ball si tant est que ces disciplines soient encore effectives au sein des associations, est loin de rappeler des moments de convivialité partagés, une communion collective. Depuis quelques années, le week-end sportif est appréhendé aussi bien par les pouvoirs publics que par une bonne partie de la population qui n'est pas tenue d'avoir une relation quelconque avec une partie de football réputée ordinaire et qui ne l'est plus en ce sens que rare est sondéroulement et fatalement sa conclusion autrement que par une dérive dans les comportements des uns et des autres parmi les spectateurs. Dans un tel contexte, il n'est guère possible sinon en faisant dans le mensonge par omission d'affirmer qu'opportunément une compétition ne draine pas derrière elle des relents d'inquiétude dont la particularité est évidemment de corroder l'esprit des valeurs morales du sport et dans la foulée la notion même du résultat à atteindre et par là de l'élément qui en serait le vecteur en l'occurrence l'émulation.Cette émulation qui permet à chacun de se surpasser et, ce faisant, d'inciter les autres à en faire leur but, installant dans tout cela des mécanismes sinon un mécanisme dont l'aboutissement se valorise sur le terrain par l'émergence qualitative et quantitative des athlètes. Ce qui a bel et bien existé du temps de la pratique amateur des sports, quoi que le terme amateur est loin de refléter le réel contexte d'un statut qui ne l'était pas foncièrement sur le plan financier et matériel, mais lequel, toutefois, n'avait pas une influencenégative sur les performances des sportifs. A contrario, la professionnalisation d'une grande partie des disciplines semble avoir introduit une sorte de virus qui, de manière générale, les a impactées, mais pas dans le sens voulu par les pouvoirs publics. L'Etat investit grandement dans le développement du sport, le secteur privé également est très présent mais, comparativement, à une période moins faste, financièrement parlant, du secteur et à un intérêt moins accru des intervenants évoqués, le résultat est nettement moindre pour ne pas dire quasi inexistant.A. L.




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